Ce qui m'a sauté aux yeux (plus exactement à la figure) lors de cette reprise de contact, c'est l'impression tangible que le maire "se vautrait" dans le pouvoir, dans son pouvoir "majoritaire" combien de fois répété pendant la séance. Il a donc manifestement perdu de vue définitivement qu'il est élu "pour être au service" ! Il affirme haut et fort qu'il est élu et que son droit le plus hautement revendiqué c'est de "profiter de sa majorité", quelque soit le bien fondé de ses décisions, que les autres "gobent" toujours comme des "gogos". La réunion publique du 8 février 2001 est loin derrière nous ; soir où, nous candidats, comme vous électeurs potentiels, nous "gobions" aussi les déclarations "sirupeuses" selon lesquelles le candidat n'aimait pas le pouvoir. C'est vrai, notre maire n'aime pas le pouvoir ; il aime en jouir ! les trois grandes affaires de cette réunion :
- la cantine communautaire
- la subvention pour les élèves de Saint Thérèse
- l'abbatiale restaurée

Sur la cantine communautaire (vous reporter aux autres sites et à Sud Ouest pour vous compléter votre information) se veut un projet à destination de tous les collectifs publics communaux ou communautaires . L'idée est présentée mais rien n'est dit sur quelles études menées ont pu conclure que ce projet ne peut être viable et à moindre coût pour l'ensemble des collectivités et des publics concernés que s'il est conduit par la commune. La maitrise d'ouvrage de ce projet reviendrait à la commune de Saint Sever pour pouvoir bénéficier d'une subvention d'état. Mais rien ne justifie ces dires. Selon les dires du maire, cela ne changerait rien puisque le prix des repas refacturés à l'intercommunalité comprendrait les coûts engagés par la commune maître d'ouvrage. Les élus de l'opposition consentent au fait qu'il y aura répercussion des coûts mais soulignent que le circuit est compliqué et qu'il aurait mieux valu donner la maîtrise d'ouvrage à la communauté des communes, essentiellement consommatrice. A noter que si on s'en réfère aux réunions de la communauté des communes on ne trouve aucun débat dans ce lieu sur ce projet. Je veux souligner qu'il y a une grosse erreur et que les couts engagés par la commune maître d'ouvrage ne pourront pas être intégralement répercutés à la communauté des communes pour calculer le prix des repas. L'affectation des locaux appartenant à la commune - ce qui a un coût-, les investissements - d'où emprunt capital + intérêts - ne pourront pas être répercutés entièrement à la communauté des communes. En effet, les locaux utilisés resteront et devront rester la propriété de la commune puisqu'ils auront aussi un usage communal ; ils ne pourront donc pas donner lieu à mise à disposition. De cette impossibilité de mise à disposition va résulter l'impossibilité de transférer l'emprunt à travers le prix du repas. IL reviendra donc à la commune seule la charge de rembourser le capital emprunté et une partie des intérêts(ceux qui résulteront de l'usage communal des locaux). La commune supportera seule le remboursement des capitaux empruntés au niveau du bâti, elle ne pourra pas tout répercuter en capital emprunté sur le mobilier, et une part des intérêts restera à sa charge du fait de l'usage communal de l'outil. Ceci vaut pour les investissements présents et à venir. On retombe dans le schéma mal ficelé et déjà dénoncé de la crèche. La vérité en fait c'est que la commune reste maitre d'ouvrage non pas parce que elle va pouvoir bénéficier de subventions étatiques, mais parce qu'elle ne peut pas transférer les locaux qu'elle envisage de dédier à ce projet. ET la communauté des communes ne va pas s'opposer à ce schéma puisque pour elle c'est le schéma le plus économique pour ses finances ! Encore une fois le maire mène un projet coûteux pour les finances de la commune, dont on se demande qu'elle est l'utilité, sans que l'organe décisionnaire ait eu tous les tenants.

Pour la subvention à ST THÉRÈSE :
En premier lieu sur ce point je n'ai jamais participé au vote durant mon mandat pensant que cette loi qui impose cette subvention déroge à la laïcité de la république. Mes parents ont choisi que j'aille à ST THÉRÈSE. Ils en ont assumé le coût ; c'était avant la loi. Mais là M. le Maire a gravement compromis les finances de la commune, et s'obstiner comme il le fait à ne pas engager le dialogue avec les élus de l'opposition et ceux qu'ils représentent dans cette revendication d'application de la loi, ne peut que mener les finances de la commune vers des gouffres. Alors que la situation requiert très vite une attitude de dialogue ! Sa faute tactique a été de répondre aux sollicitations du préfet qui lui demandait d'établir le coût pour le budget de la commune de la scolarité d'un élève de l'école primaire publique. Étant tombé dans ce panneau plutôt que de laisser l'initiative au préfet, je ne vois pas comment il va pouvoir résister longtemps à appliquer la loi, par ailleurs discutable, dans la perception laïque de la république. Le budget de fonctionnement de la commune va dés lors subir une importante augmentation (la subvention devrait être augmentée de 50% pour le présent l'avenir et les rappels) !

La restauration de l'abbatiale :
enfin ! Nous nous en réjouirons. Encore une fois il y a un point qui ne semble pas avoir été étudié à fond. La restauration sera faite et des équipements réalisés dans la perspective d'une offre touristique. Très bien ! Mais le tourisme est de la compétence de la communauté des communes ! Dès lors les équipements audio qui sont envisagés devraient être supportés par le budget de l'office du tourisme qui en percevra les dividendes !