Mardi soir 19 avril se réunissait le conseil municipal pour décider de l'année 2011 à travers les divers budgets de la commune.

Etre acteur et être spectateur sont deux perspectives différentes mais qui finalement font aboutir au même constat : après plus de 20 ans passés à la direction de la commune pour le maire, et 10 ans pour les principaux adjoints il est navrant de constater que c'est l'incompétence qui dirige la commune.


 En effet,  comment ne pas parler d'incompétence quand des questions posées à propos de certains aspects du budget de la ville, de celui de l'assainissement ou de Cap Forme, le maire reste muet parce qu'il ne "sait" pas répondre et a besoin de son DGS qui, lui , aussi hésite.

En effet,  comment ne pas parler d'incompétence quand sur la question de savoir qui doit procéder au dégraissage obligatoire des eaux usées avant rejet dans le réseau, le maire ou ses adjoints ne savent pas répondre, pourtant cette question est primordiale. Seul Mr Lailheugue se réveillant a fourni un début de réponse fiable.

En effet comment ne pas parler d'incompétence quand, lorsqu'il s'agit d'apprécier la normalité d'une embauche d'une fille de première adjointe par notre collectivité intercommunale, le maire semble trouver cela tout à fait normal. Cetes,  les jeunes ont droit à leur place au soleil, mais n'y-a-t-il pas une autre façon de faire. Remarquez, c'est du même tonneau que d'avoir un adjoint qui a préparé le PLU avec les zones destinées aux carrières et qui dans la foulée a été embauché par l'un des carrièristes. Il n'y a plus de limite au sans gêne

En effet,  comment ne pas parler d'incompétence quand le maire considère comme le must de l'embellissement  "ses pavés" au lieu de bande enrobée. Il préfère sans aucun doute le vert des mousses au noir du goudron ! A chacun ses goûts et ses couleurs ! Puisque c'est le porte monnaie collectif qui finance ce n'est pas la peine de se gêner ; non seulement pour l'investissement mais après l'entretien - et ça ce sera une autre affaire , parti comme c'est parti. 

En effet, comment ne pas parler d'incompétence quand à une remarque bien sentie des élus d'opposition, sur l'utilisation à l'extrême des bureaux d'étude qui ne débouche sur rien de concret, l'équipe trouve cela "normal". Elle n'est pas là pour réflêchir et n'est là que pour choisir ou mieux encore pour suivre les décisions extérieures. Il est vai que la conduite des affaires d'une commune demande du temps pour élaborer des projets, s'informer, réflêchir, analyser afin de décider.

Enfin, en effet,  comment ne pas parler d'incompétence quant à la vision d'avenir de la gendarmerie. Au cours du débat qui a eu lieu entre les deux groupes, au détour d'un argument et comme pour justifier le bienfondé de la décision, le maire avoue que cette procédure n'a pas lieu qu'à Saint  Sever. Pire encore, le maire souligne que la construction de cette gendarmerie a été la condition du maintien des gendarmes sur la commune. Dès lors, on ne comprend plus comment on peut tomber dans le piège qui est tendu par l'état.

Rappel des faits ! La gendarmerie est la propriété de la commune. C'est la défense nationale qui est locataire et paye un loyer de 165 000€ par an. L'emprunt qui reste à courir est amorti largement par ce loyer. En 2018, l'emprunt sera complètement remboursé (normalement si le plan établi à l'origine avait été maintenu nous serions déjà libéré de cet emprunt depuis l'an dernier). Le maire soumet la solution de vendre à la SNI. Si on comprend bien, son passage à l'acte, c'est à la demande de la SNI. La SNI  est une entreprise de droit privé. Il ne peut le faire qu'avec l'accord du locataire sur la rupture du bail et son transfert à la SNI. Le montant de la transaction est de 1 450 000€. En moins de 10 ans de loyers, au pire, la SNI aura amorti son achat.

Le maire s'abrite derrière le fait que le transfert se fait sous l'égide d'un bail amphétéotique de 70 ans. Ceci est un leurre qui ne leurre personne sauf lui peut être. Saint Sever sera amené à céder la propriété à n'importe quel moment de ce bail, exactement quand l'état aura décidé qu'il n'y aura plus de Gendarmerie à Saint Sever. Parce que c'est bien de cela dont il s'agit, et monsieur le maire n'y voit que du feu. D'ailleurs, comme il dit si bien, oui ailleurs la SNI s'est rendue propriétaire des locaux et habitations des gendarmes et ensuite l'état a fermé la gendarmerie. (Pour son information, il y a des maires qui actuellement en France manifestent, mais trop tard) Un peu de temps passé à la mairie et aux affaires de la commune aurait permis au maire de prévoir la grosse couleuvre que l'état lui faisait avaler si prestement. Il gobe même le fait qu'il ne soit pas obligé de passer par un appel d'offre ! C'est dire comment il prend en compte l'intérêt collectif contre l'intérêt privé, celui de la SNI ! Tout prouve donc que c'est une décision qui lui est imposée.

Dernière question  : qui est la SNI ? outre le fait que c'est bien une entreprise de droit privé, elle a la particularité d'être un conseiller occulte mais efficace de Benoît APPARU, ministre du logement. J'ai déjà dit ici, que c'était à l'initiative de la SNI que le ministère avait mis en route la vente de 10% du parc HLM français pour financer d'autres constructions ou rénovations. C'est d ailleurs en continuité avec la politique de la SNI notamment sur ST SEVER à Montadour. Demain, elle vendra par appartement la gendarmerie. Et nous, nous n'aurons que nos yeux pour pleurer la fermeture  de ce service public. Je souhaite que les élus d'opposition puissent mettre en oeuvre l'arrêt de cette braderie. Je souhaite surtout que les Saints Séverins se mobilisent enfin pour les aider à maintenir ce patrimoine dans notre giron et ainsi faire perdurer le service public. Car enfin, trop c'est trop ! Moi-même je vais aleter la Chambre régionale des comptes, puisque mes courriers semblent y trouver un écho.

Vous trouverez sous les rubriques conseil municipal, travaux, eaux assainissement d'autres informations sur ce conseil municipal que j'y mettrai dans les jours qui suivent.

A noter que lors de ce conseil, un auditeur, certes saint séverin, mais sans doute très attentif, était présent : l'ancien DGS, Monsieur Martinez, actuellement secrétaire de Monsieur Emmanuelli ! Toutes les suputations sont permises ! Je ne vous communiquerai pas la mienne, mais elle ne doit pas être loin de la réalité. Seul l'avenir me le dira !