Encore et encore !

 

Voici comment s’exprime un journaliste italien également écrivain qui habite en France depuis plusieurs années. On peut le retrouver de temps à autre dans l’émission « C dans l’air » de la 5. Il a écrit et publié chez Fayard « ces gaffeurs qui nous gouvernent ».

 

Il intitule son article : « les marchés pensent très fort à un « Euro Mark » ;

 

A partir du constat qu’il fait de la presse allemande qui n’arrête pas de mettre en garde son gouvernement pour l’enjoindre de « ne pas payer pour les dettes d’autrui », il analyse la situation de la façon suivante.

 

« Les allemands pensent que le faible niveau des taux d’intérêt sur leur dette publique est la conséquence exclusive de l’image nationale et des réformes réalisées du temps de SCHROEDER et Merkel. C’est vrai, mais seulement en partie. En cette période de tempête européenne, les obligations publiques allemandes sont souscrites à des taux proches de zéro. Pourquoi des responsables de fonds d’investissement du monde entier achètent-ils des titres à rentabilité pratiquement nulle , dans l’immédiat ? Derrière la demande massive de bons allemands, il y a la confiance pour Berlin, mais il y a aussi le pari contre l’euro. En cas de fin de monnaie commune, le futur Deutsche Mark serait réévalué par rapport à toutes les autres valeurs, chose qui donnerait aux propriétaires des obligations publiques allemandes un avantage tout à fait considérable. En ce moment, l’Allemagne empoche des bénéfices grâce à une spéculation animée par ceux qui rêvent de la mort de l’euro, (et cela on le sait depuis fort longtemps). C’est de cette manière que Mme Merkel peut refinancer à des conditions extrêmement et anormalement avantageuses une dette publique imposante, qui est en valeur

la plus élevée en Europe et la troisième au monde. Dette qui tourne à 2 100 milliards d’euros, contre 1 900 milliards pour la dette italienne et 1700 milliards pour la nôtre. Important à savoir à l’heure où l’on discute de la perspective des euro-obligations. L’objectifs des allemands est instinctive : pourquoi mettre en commun une partie de notre dette publique, ce qui nous conduirait à baisser les taux payés par les autres européens et à augmenter ceux qui nous sont consentis ?. Chers amis allemands, les autres Européens ne demandent pas de payer pour eux, mais de mettre fin à une situation qui vous permet d’obtenir des avantages anormaux sur le dos de leurs problèmes. Sans un peu de bon sens de la part de tous, l’Europe entière risque de    plonger ».

 

Le gouvernement islandais au tout début de la crise en 2008 a organisé un référendum pour savoir si le peuple voulait ou non que le gouvernement aide les banques islandaises en difficulté. Le peuple a répondu par la négative. Les banques sont tombées, le gouvernement a alors paré à l’essentiel  : consacrer ses finances au développement. Et le pays se porte très bien 4 ans après cette sage décision.

 Quand nos gouvernants vont-ils se décider à ne plus injecter des fonds qui ne servent qu’à la spéculation (= toujours enrichissement des pilleurs et corrupteurs ) et laisser mourir les branches mortes. Tant pis pour ceux qui n’ont pas été lucides et se sont laissés captiver par des boniments.

Demandez-vous pourquoi Merkel-Sarkozy-FMI ont enjoint le premier ministre socialiste Grec MrPapandréou de ne pas organiser le référendum qu’il voulait ?! N’ont-ils pas ainsi été complices des pilleurs –spéculateurs et contre l’intérêt général des peuples européens ?

 

Suivra un article qui reproduira les débats parlementaires français datant de 1957 sur  le traité de Rome créant La Communauté Economique Européenne. Instructif  et d’actualité !