Si je sais bien compter et analyser la façon dont les forces politiques qui se sont présentées au premier tour, nous avons bien entendu le FN arrivé en tête du premier tour en pourcentage national ; en effet, les 30% recueillis ont été recuaillis par les binômes de la droite « républicaine », composés des 3 partis, UMP, UDI et Modem.

 

Donc, Messieurs les « responsables »  si vous avez bien pour objectif premier de lutter contre l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en France, il vaut mieux ouvrir bien grand vos yeux, et ne pas vous dorer la pilule comme vous l’avez fait une fois encore, pitoyablement.

 

Ensuite, je suis abasourdie  qu’une nouvelle fois, le nouveau responsable de l’UMP qui plus est ancien président de la République, adopte la position du ni-ni pour le second tour. Ainsi donc, lui, ne fait aucune différence entre un parti anti- républicain xénophobe, diviseur, qui n’a pas condamné, loin sans faut, le fascisme hitlérien, et un parti républicain. Quelle folie pour ce responsable qui pense à nouveau se présenter aux élections présidentielles. Merci à ceux de son parti, candidats, qui ont opté pour une attitude responsable visant à faire barrage à l’élection de binômes FN.

 

Puis, il faut souligner que les électeurs landais de gauche, par leur vote, ont donné leur confiance à ces élus qui ont adopté la position des « frondeurs » au sein du PS.

 

Sur les réseaux une question a été posée au sujet de la dichotomie entre les trois députés landais. Il serait tout aussi primordial que le binôme de droite qui se présente sur le canton Chalosse Tursan, nous dise, avant ce deuxième tour, s’il adopte la position ni-ni du responsable UMP, et si oui, nous expliquer s’il y a ou non dichotomie avec la responsable landaise du MODEM, candidate sur le canton de Mont de Marsan ? !

 

Bien sûr, les partis ne sont pas propriétaires des voix de leurs électeurs ; mais, en face d’un tel danger mortifère, il est de leur devoir d’expliquer pourquoi il ne peuvent choisir entre le FN et le PS, à moins d’opter délibérément pour la continuité de la banalisation des thèmes du FN, de courir après ces thèmes que toute nation démocratique se doit de rejeter.

 

Quelle va être la position de Monsieur SARKOSY responsable UMP aux élection régionales ?

 

Monsieur VALLS quand il était en poste au ministère de l’intérieur a modifié la loi électorale pour les départementales ; avec le nouveau cota minimal imposé pour être qualifié au deuxième tour, il a abouti à l’élimination de son parti PS dans un quart des nouveaux cantons. Il pensait avoir trouvé l’arme absolue pour éliminer les candidats FN, il s’est tiré une balle dans le pied.

Aux régionales, l’effets sera encore plus amplifié. En effet, à ces élections, il y a une prime la liste qui arrive en tête qui est sûre d’obtenir la majorité ; les dégâts risquent d’être majeurs ; En effet, vous vous imaginez avec une région, que dis-je un duché, gouverné par des élus du FN ?

Sans compter que le FN ne fait pas qu’engranger des élus ; il engrange aussi des moyens financiers énormes : remboursement des campagnes électorales, financement du parti en fonction de ces élus et du nombre de voix recueillies, financement des élus donc des cadres qu’il n’avait pas jusqu’alors.

 

Si on lit les analyses des résultats obtenus par ce parti antirépublicain, on voit que là où il y a déshérence des citoyens à cause d’une déclassement de la région suite à la grande désindustrialisation, le FN emploie la rhétorique du populisme en développant les thématiques de l’économique et du social, mais le thème de l’immigration n’est jamais loin, alors que dans les régions du sud-est c’est le thème populiste de la décolonisation  et de l’opposition frontale et prioritaire à l’immigration maghrébine  en direction des populations, servi notamment aux pieds-noirs et aux harkis ainsi qu’aux petits artisans et commerçants (un reste du poujadisme).La supercherie de fifille, ces thèmes ne se contredisent pas car ils sont enrobés toujours dans le thème de référence de ce parti antirépublicain : un nationalisme généralisé, une opposition entre le Français et l’étranger ou mondialiste ; Si Fifille semble vouloir s’interdire pour la façade la distinction des citoyens selon leur race, ou ne le fait que par allusion, elle tolère que les siens, famille, cadres candidats ou élus le fassent dans les territoires où ils veulent s’implanter.

 

Si chacun est bien conscient que notre nation, ce ne peut pas être l’idéologie de l’extrême droite, il est grand temps de demander à nos élus et responsables politiques, et d’exiger d’eux,  de bien analyser ce qui a fait le lit de ce parti totalitaire et de reconsidérer les orientations, les politiques, les analyses, les discours qu’ils ont mis en oeuvre, de bien prendre conscience de notre attachement à ce qu’est notre pays, de corriger au plus vite les fractures rurales, urbaines et périurbaines par lesquelles la désespérance engendrée peut être le terreau de l’insécurité qui pousse notre jeunesse vers la plus grande des impasses, et proposer un autre chemin que celui qu’ils sont entrain de nous imposer en trahissant le contrat démocratique.

 

 

  Voici un extrait de ce que j’écrivais à Monsieur Hollande le 3 septembre 2012

… « Nous craignons d’être « cocu ». Nous craignons que vous ne réussissiez pas à redresser la France. Nous craignons que vous l’engagiez dans une Europe dont nous n’avons jamais voulu, parce qu’anti-démocratique, contre les peuples et pour la finance et le capitalisme sauvage. Nous craignons que vous abdiquiez et renonciez à tenir vos engagements envers nous. Nous craignons que vous ne parveniez pas à persuader vos ministres de mener la politique que vous nous avez présentée et sur laquelle nous nous sommes prononcés.

Nous ne voulons pas qu’à la prochaine élection se soient renforcées les forces extrêmes de la droite à cause du désespoir encore plus grand des petits, des sans grades, des laissés pour compte, des miséreux, des retraités, (qui devraient constituer le peuple de gauche et se reconnaître dans un gouvernement de gauche), de la désespérance à laquelle vous auriez contribué parce que vous auriez manqué à votre parole, pas su imposer la force et la volonté du peuple de France. »….

 


Voici ce que j'écrivais à nos tris députés le 31 août 2014

 

 

Madame DELAUNAY Florence

Monsieur EMMANUELLI Henri

Monsieur DUFAU Jean Pierre

Députés des Landes             Assemblée Nationale             75000  PARIS

 

 

Objet : situation politique actuelle

 

Madame, Messieurs,

 

 

Je me permets de vous adresser le courrier daté du 3 septembre 2012 que j’adressais à Mr le Président de la République.

 

La situation actuelle est mille fois plus navrante que ce que je pouvais envisager à l’époque.

Puisqu’en effet, en ma qualité d’électeur ayant contribué au succès de monsieur Hollande je me sens plus que trahie. S’il ne s’agissait que de moi, je pourrai m’abstenir de réagir, mais nous sommes des millions dans ce cas, et ne parlons pas de notre pays qui va vers un naufrage annoncé.

 

Cette semaine passée aura été le summum de ce que nous n’aurions pensé jamais voir et entendre du premier ministre. Entendre qu’il demande à l’équipe ministérielle un garde à vous impératif, et aux députés un suivisme impérieux. Plus que cela, voir le premier ministre fouler au pied le fondement de la République : le parlement légifère, le gouvernement exécute. Je veux parler de cette loi sur le logement qu’il foule au pied imposant à Mesdames PINEL et ROYAL une présence muette à ses côtés, lors de « ce coup d’état ».

 

Il me reste à voir ce que les députés de la majorité et du PS plus particulièrement vont faire de la confiance de ces millions d’électeurs de gauche de qui ils détiennent leur mandat.

Aussi, mon courrier a pour but de vous demander de refuser la confiance à ce premier ministre et par là au Président de la République ; de faire en sorte que ce soit une majorité qui refuse cette confiance ; qu’aurions nous à gagner si le gouvernement actuel vous demandait instamment de voter des mesures que même la droite n’a pas osé prendre contre le peuple. Nous avons depuis plusieurs années l’exemple de ce qu’ont dû subir nos peuples voisins du dictat de l’impérialisme financier et de leurs acolytes politiques, notamment Monsieur STRAUSS KHAN, lorsqu’il était encore président du FMI. Ce serait votre honneur de députés élus de gauche de refuser de vous prêter à une telle trahison, de refuser d’être des renégats de ce qui vous a fait élire.

C’est l’Assemblée Nationale qui décide des lois ; c’est donc bien en votre pouvoir de montrer et de dire à ce gouvernement que vous ne passerez jamais sous ses fourches caudines.

Je compte sur vous, comme des centaines de milliers de Français qui osent encore croire qu’ils ne peuvent être totalement trahis.

 

Si j’ai fait une croix définitive sur un vote ultérieur éventuel pour Monsieur Hollande, j’attends de voir ce que va faire l’Assemblée Nationale pour caler mes futurs votes.

 

Espérant être entendue et comprise,

 

Je vous prie d’agréer, Madame, Messieurs, l’expression de mes respectueux sentiments.

 

PJ copie du courrier adressé à monsieur Hollande le 3 septembre 2012