Jamais je n’aurais cru vivre ce jour funeste : un Président de la République issu d’un vote majoritaire des électeurs de gauche, proposer d’inscrire dans la Constitution Française qui garantit et fait fonctionner la République et la démocratie, une mesure hautement symbolique de tous les partis d’extrême droite, qui ont agité notre histoire nationale : la déchéance nationale pour les citoyens binationaux, et nationaux .


C’est-à-dire qu’un Président de la République propose que la Constitution viole la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789, dans son article 16, que la même proposition vienne en contradiction avec déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen annexée à notre Constitution en cours qui, du fait de cette annexion, a même force juridique que la Constitution ( !), que cette proposition de déchéance viole les engagements de la France vis-à-vis des textes européens sur le sujet !  Quelle honte pour notre pays.

 

Et comme si ce n’était pas suffisant, l’état d’urgence deviendrait constitutionnel ? Où sommes-nous ? En France ou dans une vulgaire dictature comme il en existe tant de par le monde et avec lesquelles Mr Hollande n’a pas l’air gêné de « trafiquer » ?

 

Le vote des 6 et 13 décembre ne lui a-t-il pas montré combien l’extrême droite (ses chefs) était aux portes du pouvoir ? Il lui prépare la route ? Les armes ? les moyens d’user de coercition ?

 

Le système de nationalité que nous avons est la caractéristique d’un régime républicain : tous sur le même pied d’égalité. Ceci caractérise notre République de UNE ET INDIVISIBLE.


Sortir de ce système de nationalité c’est quitter la République, puisque nous ne serons plus traités à égalité quels que soient notre  race, notre origine, notre religion, etc…

 

Au même conseil des ministres de ce jour, en plus de cette proposition de modifier la Constitution, une réforme de la justice pénale a été annoncée. Elle vise à donner au Parquet les mêmes moyens que ceux donnés à un juge d’instruction ! Or le Parquet est le bras armé de l’Etat, le juge d’instruction est le contre pouvoir de l’Etat. Ce contre pouvoir avec celui de la presse, notamment  caractérise, détermine un régime démocratique !

 

Mêler ou donner au Pouvoir les mêmes attributs qu ‘à un juge c’est faire une déviation grave du régime démocratique.

 

Si on lit attentivement ce qui est en train de se passer dans notre France, pas seulement depuis le 13 novembre 2015, mais en fait depuis août 2014 et les deux lois sécuritaires qui ne sont pas loin d’être liberticides, c’est un régime autoritaire qui s’installe et qui n’a rien à voir avec la protection de notre sécurité.

 

Si on lit encore plus attentivement ce qui se passe, d’où viennent les initiatives de ce qui se met en place, on peut répondre sans conteste que c’est Mr Valls qui force la main du Président pour obtenir cette abolition de l’Etat de droit à laquelle nous assistons. Mr Valls a obtenu 5% aux primaires socialistes en 2011 !

 

Qu’est-ce qu’à Mr VALLS dans sa tête : voudrait-il garder le pouvoir pour lui tout seul ? Mr Mitterrand avait écrit un livre à propos de la Constitution de la Vème République intitulé : le Coup d’Etat Permanent ! La boucle serait-elle bouclée ou en voie d’être bouclée ?

 

Et nos députés , ceux que nous avons porté au pouvoir, nous peuple de gauche, que vont-ils faire : voter comme un seul homme (ou presque) comme pour la prolongation de l’état d’urgence en cours, ou bien vont-ils se ressaisir, réfléchir au sens de ce que Valls veut nous imposer , résister et voter contre ce projet funeste ?

 

L’avenir nous le dira, mais nous avons le temps de leur dire que nous ne voulons pas de cela !

Parce que ce n’est pas cela qui va mettre un terme au terrorisme !

 

Parce que ce que nous propose le gouvernement : c’est l’arme des faibles !