Pour fêter cette journée du 22 mars,

Une façon de manifester !

 

On apprend aujourd’hui qu’aux PTT, En France,

Le ver insidieux de l’âpre concurrence

Ronge tous nos produits, envahit nos réseaux

Ne nous laissant, demain, que la peau et les os.

Il parait qu’aujourd’hui l’Europe nous menace

Que de nombreux pays ont des airs de rapace

Contestant qu’on ait pu, sous un statut d’Etat,

Parvenir brillamment à tant de résultats.

On nous dit qu’il faudrait refondre les structures

Pour pouvoir épouser enfin la conjoncture,

Qu’il faudrait adopter ce tout nouveau projet

Pour pouvoir assouplir les règles du budget,

Pour affronter demain sans craindre la panique

L’univers sans pitié du grand marché unique.

On nous dit pour fini que c’est dans un EPIC

Qu’il faudra travailler – Oui mais c’est là le Hic.

Veut-on démotiver par ce curieux débat

Tous ceux qui ont gagné déjà de grands combats,

Veut-on démanteler notre Administration

En s’inspirant un peu de l’inquiétante Albion ?

Veut-on insinuer que la Fonction Publique

Est un monstre datant d’un temps préhistorique

Et qu’il faut insuffler un autre état d’esprit

Contre l’avis des gens, à n’importe quel prix ?

Le fonctionnaire a su, tout au long de l’histoire,

Prouver qu’il distinguait le vrai de l’illusoire

En ne cautionnant pas tous les diagnostics

Qui n’avaient pas pour but de servir le public.

 

J’ai voulu exprimer, sous forme poétique,

Mon désir de rester dans la fonction publique

Quand le but du voyage est vraiment incertain

Il vaut mieux, sagement, ne pas prendre le train !

Texte créé en février 1990 ! Etonnant non !