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mercredi, 12 février 2020

Retraite : NOUS, CADRES SUP, aux côtés des grèvistes.....

Cet article annoncé sur le billet précédant provient d’une centaine de cadres supérieurs (femmes et hommes), issus de polytechnique, et autres écoles d’ingénieurs, Science-Po, écoles de commerce etc..

Ils ont intitulé leur réflexion, « Nous, Cadres Sup, aux côtés des grévistes »

Le gouvernement ne se préoccupe des inégalités que pour dénoncer les supposés privilèges des régimes spéciaux et dresser ainsi les Français les uns contre les autres. Mais la manœuvre est grossière. Tout le monde comprend que les vrais privilèges ne sont pas les quelques derniers détenteurs de ces régimes : vestiges d’anciennes luttes sociales victorieuses par ailleurs largement laminées depuis des années.

Oubliez donc les cheminots, les fonctionnaires, les profs, car les vrais privilégiés c’est nous ! Passés par Polytechnique, Centrale, Science-Po et autres grandes écoles, nous sommes maintenant hauts fonctionnaires, cadres dirigeants du public ou du privé. Notre position nous permet de ne pas connaître la précarité financière et de rester relativement protégés de la mondialisation et des politiques d’austérité. Et pourtant nous rejetons en bloc la politique menée par M. MACRON.

Evoluant dans un milieu où la doxa néolibérale domine, à des postes où faire la grève est souvent inconcevable, il nous est compliqué d’intervenir dans le débat public. Nous avons ainsi assisté, impuissants, car isolés, aux attaques successives du code du travail, à la mise en place d’une politique fiscale outrageusement favorable au capital (ISF, CICE,FLAX TAX etc..) ou encore à la réforme de l’assurance chômage institutionalisant la précarité. Regroupés aujourd’hui en collectif, nous écrivons cette tribune car nous ne voulons plus laisser passer silencieusement ces contre-réformes. Ainsi le gouvernement attaque notre modèle de retraites alors qu’il n’y a pas de problème de financement et assure un très faible taux de pauvreté chez nos anciens. Pourquoi alors se lancer dans une telle entreprise et mettre le pays dans cet état ? Il faut comprendre que ce projet n’est pas un simple ajustement technique mais un profond changement structurel et idéologique. Il s’agit d’abord pour l’Etat de poursuivre la reprise n main de la gestion du système de retraites initialement sous la responsabilité des travailleurs via les organisations syndicales. Ce mouvement initié par Mr ROCARD avec la bascule de la cotisation à l’impôt (CSG) s’achèvera par la mise en place de la retraite à points. Sa mécanique permettra un ajustement automatique du niveau des retraites au budget alloué par l’état, et dont les 14% du PIB que ce budget représente aujourd’hui semblent être considérées comme le maximum indépassable. Cette transformation est un préalable nécessaire aux futures réductions d’impôt qui justifieront de « nécessaires » (et automatiques) réductions des pensions pour maintenir le saint »équilibre ». Mouvement qui ouvrira « naturellement » la porte aux « nécessaires » puis « obligatoires » retraites complémentaires par capitalisation. Le scénario est écrit, ce n’est pas pour rien que la réforme reçoit le soutien de tous les experts patentés de la fiance et de l’assurance.

Il s’agit aussi d’en finir avec le salaire continué, fondement du régime général, pour basculer vers un système qui reste par répartition mais mime la capitalisation en terminant d’indexer les droits de chacun sur des cotisations individuelles. Contrairement aux propos de notre Premier Ministre, ceci va à l’encontre de l’esprit de solidarité qui animait le Conseil national de la Résistance. Les conséquences pour les salariés les plus précaires ou les femmes ont été décrites largement. Mais au-delà de ces conséquences directes, il s’agit de préparer les esprits à la modernité du néolibéralisme dans laquelle il est attendu de chacun qu’il accepte n’importe quel boulot précaire pour accumuler les quelques points en vue d’une retraite misérable, pour préserver ses droits au chômage ou au futur revenu universel d’activité.
Voici en quelques mots pourquoi nous rejetons cette réforme et tout le projet de société qu’elle contient. Mais pour ne pas rester dans la contestation, changeons de paradigme et donnons quelques pistes pour une autre réforme en nous appuyant par exemple sur les propositions historiques de la CGT, CGT dont on ne cesse pourtant de nous dire qu’elle ne propose rien. Puisqu’il s’agit de lutter contre les iniquités du système, pourquoi ne pas généraliser le régime général sur la base du salaire continué, et même de déplafonner le régime général et supprimer les régimes complémentaires ? On pourrait ainsi d’une bien meilleure manière régler le problème des agriculteurs, des indépendants. Et puisque bien sûr le gouvernement souhaite faire progresser la démocratie et la responsabilité de chacun, pourquoi ne pas redonner la main aux travailleurs sur la gestion des caisses comme cela était prévu en 1946 ?

On nous objectera que nous ne sommes pas réalistes, que cela coûte trop cher. Pourtant, nous n’avons jamais été aussi riches collectivement. Que de dividendes puissent aller de record en record quand la bonne gestion nécessiterait de plafonner la part des retraites dans le PIB n’a rien de naturel, c’est un choix politique. Le réalisme est-il du côté de ceux qui veulent repousser l’âge de la retraite digne avec un taux digne quand le taux de chômage chez les séniors est déjà si élevé ?

En attendant que se tienne un vrai débat de fond sur ces questions qui dépassent le cadre des retraites et définissent la société dans laquelle nous voulons vivre, nous, signataires de cette tribune, continuerons à soutenir la mobilisation pour l retrait complet du projet. Nous remercions les grévistes, cheminots et autres, d’assumer une bonne partie du coût de la grève. Le 9 janvier, et après encore, nous nous engagerons à leurs côtés, dans la rue et par la grève quand c’est possible, en donnant aux caisses de solidarité des grévistes et par tous les moyens que nous trouverons.

 

Nota : salaire continué = retraite actuelle considérée comme salaire de remplacement (comme l’indemnité maladie ou même l’indemnité chômage)

Un autre article suivra qui fera le lien avec ce que l'Europe a planifiié et organisé déjà....cela fera le lien avec un passage du premier article ; l'auteur en est différent.

vendredi, 06 juillet 2018

LA DUPLICITE pour courber l'échine devant les exigences du grand capital financier européen et mondial : ça continue !

 

Mais avant je vais m’abstenir de faire un commentaire sur l’épisode de vénération qui vient d’encenser Simone Veil pour le caractériser aussi d’exemple à vomir de la duplicité de Macron !

En effet, celle que l’on vénérait l’était en partie pour son vécu dans les camps de la honte et du génocide : Génocide dont on a dit et redit : plus jamais ça !

Et pourtant cette vénération venait après l’abandon par notre président de la République, en notre nom donc, des principes fondamentaux qui ont fait et font la grandeur et la reconnaissance de la France : le respect des droits de l’homme, de tout homme, blanc, noir, musulman, catholique, juifs, puissant et misérable surtout. Il s’est abandonné aux thèses de LE PEN qui lors de manifestations à MILAN, a été prise en photo en train de faire la salut nazie avec le ministre Italien de l’intérieur ! Car ce sont bien les thèmes de l’extrême droite européenne qui ont prévalu au dernier sommet européen ; confirmé d’ailleurs par Macron qui déclare qu’il n’y aura pas de « camp » (tiens, tiens, le naturel revient au Galop). Et le même jour de la vénération ce sont plus de 100 corps qu’avalait la Méditerranée ce grand cimetière liquide que l’on pourrait appeler charnier s’il était de terre ; charnier que notre impavidité, notre égoïsme laisse faire et dont nous allons payer le prix fort assez vite ! Si nous acceptons encore un peu cette honte humanitaire vis-à-vis de nos semblables !

 

Et le grand patronat n’est pas le dernier responsable de ces violations des droits de l’homme. Il est l’instigateur des déplacements de populations qui a pour origine les raisons économiques. Maintenant qu’il a obtenu pratiquement partout, et surtout en Europe, un nivellement par le bas des conditions sociales de la classe salariale, justement par le jeu de ces déplacements d’immigrés, il n’a plus besoin de cette main d’œuvre pour faire pression sur les gouvernements européens pour obtenir ce qu’il a obtenu. Donc, l’immigration, est maintenant honnie par nos gouvernants.

Le dernier exemple que le grand patronat a obtenu avec Macron c’est ce qui se concocte pour les retraites : le vol de nos cotisations sociales qui sont un salaire différé, il ne faut jamais l’oublier, au profit des caisses de l’état qui sont vides ; non pas « parce que « on verse un pognon de dingue »  aux nécessiteux, (qui vient justement de ces cotisations sociales ; donc surtout notre propriété) , mais parce que des cadeaux inouïs ont été faits par Macron à ces grandes fortunes.

Après la formation professionnelle qui vient aussi des cotisations sociales, et donc 32 milliards, intégrés au budget de l’état, ce sont pas moins de 14% du PIB qui seront subtilisés dans les poches des retraités et salariés ou indépendants ! un fric frac de pas moins de 165 milliard qui se prépare.

Delevoye, ancien en charge de « la misère française », est aux manettes pour ce fric frac commandé par Macron au nom de l’Europe !

Une question lui a été posée par un syndicaliste (eh oui ça sert à ça aussi un syndicat) : est-ce que la réforme envisagée va maintenir ce ratio de 14% du PIB pour les retraites comme actuellement : réponse embarrassée, ou plutôt pas de réponse, ce qui en était déjà une très éloquente.

En effet, à l’arrivée, ce n’est pas seulement l’alignement des 42 régimes de retraite qui est urgente, ce sont surtout des économies qui vont être faites. Je vous en supplie cherchez ce qu’il est advenu en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie, en Irlande !
Ce qui se déroule en coulisse ne va pas forcément rassurer les syndicats y compris patronaux, adeptes d’une gestion paritaire de ce secteur et d’une séparation stricte avec l’Etat. Ainsi Mr CHARPY, haut fonctionnaire, planche-t-il, en secret, sur l’intégration de la loi de finance de la sécurité sociale dans la loi de finance de l’état : une seule ligne budgétaire ; ni vu ni connu. D’où le fric frac de 165 milliards ! On va plus loin même puisque les retraites complémentaires seraient aussi intégrées dans les comptes de la sécu ; aujourd’hui ce sont des associations : Macron est fort ; il sait, administrativement, additionner des carottes et des choux ! Pourtant nos instituteurs nous avaient bien fait rentrer dans la tête que cela n’était pas du tout possible en mathématiques pure ! Sa mathématique à lui, c’est s’emparer de la réserve de 70 milliards qu’ont constitués les caisses AGIR-ARCO en prévision de l’avenir : excusez du peu.

Déjà, en catimini toujours, dans la loi de programmation des finances publiques pour la période 2018-2022, adoptée le 22 janvier, une disposition est passée inaperçue pour les journalistes et autres qui devraient nous informer d’une façon neutre et objective, qui prescrit …30 milliards d’économies de dépenses sociales durant la période, soit 7,5 milliards par an, afin de réduire le déficit de l’état. Une annexe précise que c’est la branche des retraites qui participera à cette réduction du déficit.

Au total ce que prévoit Macron c’est le vol du salaire différé des travailleurs, tous les travailleurs, actuels et retraités. Son projet n’est ni plus ni moins que de considérer les retraites comme une variable d’ajustement en fonction de ce que lui aurait décidé comme objectif gouvernemental, en pliant l’échine devant le grand capital aux manettes en Europe et ailleurs, le FMI notamment.

Le fric frac des 165 + 70 milliards ferait baisser la dette publique de 7% : de quoi rentrer dans les clous demandés par Bruxelles, Merkel, le FMI : la troïka comme l’appelle la GRECE !

 

Attention : « cet argent appartient aux retraités. Nous sommes prêts à aller au conseil constitutionnel » menace un opposant : Macron tremble !

 

Quant à la pension de réversion, soyez-en convaincus et informés : sa suppression est bel et bien prévue. En effet le système par point n’est pas un régime de solidarité, mais il introduit l’individualisation du droit à la retraite : comme ils disent : pour 1€ de gagné tous nous aurons le même montant de retraite : comme dans les pays du Nord qui servent de référence. Si donc, les femmes ou les hommes n’ont pas gagné 1€, il n’y aura rien à la sortie.

C’est pourquoi, dans le Nord de l’Europe, les retraités doivent actuellement recommencer à travailler pour survivre.

Les grands capitalistes eux, à la retraite, se la dorent bien au soleil ! qu’ils en profitent ; ils n’emporteront pas au paradis ce que Macron leur permet d’amasser. Mais, bon,  ça ne permet pas aux autres de crever la bouche ouverte et le ventre vide !

On a laissé faire les nouvelles lois travail ; le chamboulement SNCF ; l’augmentation de la CSG ; allons-nous encore capituler devant ce vol. Allons-nous encore longtemps plier l’échine devant ce prince, ce machiavel ! ce couple (qui ressemblerait de plus en plus au couple CEAUSECU) qui jouit dans les palais de la République leur redonnant le statut de la royauté, pour se donner l’impression d’être le roi et la reine, et l’impression de pouvoir discrétionnaire qui allait avec, en ce temps-là !

Mais c’est vrai, j’avais oublié, pour eux, nous ne sommes que les manants !

 

 

 

 

 

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