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mercredi, 08 janvier 2020

RETRAITE

 Il fallait bien que je m’exprime.

Pour m’étonner

Que nous ne soyons pas capables de considérer que cet acquis-là ne doit surtout pas disparaître dans l’esprit qu’il a été créé au sortir de la guerre de 39 dans un pays exsangue mais dont les dirigeants ont su où était l’essentiel de l’intérêt général.
Aujourd’hui que voit-on : un syndicat, celui de la CFDT des transports parisiens, qui est bien dans la lutte, et qui demande quoi : que le système à point ne s’applique qu’à la génération de nos petits-enfants ; drôle de vision de l’intérêt général.

Parce qu’enfin, tout le monde sait, sans le souligner, notamment nos faiseurs d’opinion, que la retrite à point, c’est la généralisation de la pauvreté pour l’essentiel d’une classe d’âge ; les vieux. Et c’est incontestable ; les exemples suédois et allemands sont là en témoignage.

Parce qu’enfin, comment valider une proposition qui ne sait pas dire ou ne veut pas dire l’essentiel : comment on acquiert des points (rapport salaire : valeur d’achat du point), comment on valorise les points tout au long de la retraite (comment on détermine la valeur du point pendant la période de retraite).

Quand je dis on ne sait pas, ou on ne veut pas dire ; je sais en fait que la loi complète est écrite et dans les tiroirs des hauts fonctionnaires d’état en charge de ce sujet : je n’en veux que pour preuve que l’info donnée par le Canard Enchaîné dans le courant de l’été 2019 qui l’annonçait en se bidonnant de la comédie avec le Monsieur Retraite, Mr DELEVOY, qui lui a dû se mettre en retraite. Cette information n’a jamais été démentie., ni reprise d’ailleurs pas la presse puisqu’elle est aux ordres, notamment la régionale. Et ce qui se passe en ce moment n’est que de la tartufferie de la part de Monsieur Macron dont c’est la marque de fabrique : mentir par omission sciemment.

M’étonner encore que notre société soit à ce point asservie aux forces économiques et financières qu’elle ne se bouge pas plus pour protéger notre avenir, pour empêcher cette casse sociale qui vient après une loi travail démentielle dans ses conséquences sur l’individu et pour le pouvoir tout puissant du grand patronat, après la loi sur le chômage qui va généraliser la pauvreté des chômeurs et bénéficier là encore à ce grand patronat.

M’étonner encore qu’on ne soit pas assez lucides pour ne pas voir que cette loi retraite n’est autre qu’un racisme envers les fonctionnaires ou para fonctionnaire que sont les agents de la SNCF ou RATP. Manque de pot, ils n’avaient pas vu qu’il y avait aussi les avocats, les indépendants, les danseurs de l’opéra, les militaires etc… qui avaient des caisses spéciales de retraite ; ou plus exactement oui, ils l’avaient vu, ils avaient vu surtout leurs excédents à kidnapper pour renflouer les caisses de l’état, comme ils ont kidnappé les énormes excédents des caisses de la formation professionnelles. Cela aussi était souligné par l’article du Canard enchainé, sans être ni repris, ni démenti.

Je vais vous laisser en reproduisant deux articles de cette semaine parus dans Libération.

On n’est jamais trop informé et on n’est jamais trop amené à analyser les choses.

 

Premier article intitulé : « UNE RETRAITE SUR DES POSITIONS PREPAREES à l’AVANCE », de Mr AMABLE Professeur à l’université de GENEVE.

La réforme retraite est l’opération centrale de la campagne de réforme radicale du modèle socio-économique français, laquelle constitue l’objectif du quinquennat de Macron. La campagne d’après qui inclura probablement l’assurance maladie et l’université, sera pour le quinquennat suivant.

Cette réforme a été présentée, y compris dans les maigres documents qui servait de programme électoral, comme la fin des « régimes spéciaux » pour mettre en place un régime universel ne souffrant aucune exception. Dans la pratique, les exceptions à ce prétendu régime universel n’ont fait que s’ajouter les unes aux autres puisque les policiers, les aiguilleurs du ciel, les personnels de la pénitentiaire, etc… conserveront une « régime particulier ». On a, comme d’habitude, invoqué la contrainte financière pour justifier la réforme. En fait les prévisions de déficit faites par le conseil d’orientation des retraites sont modestes (au pire 0,7 du PIB), limitées dans le temps, reposent sur des prévisions d’augmentation d’espérance de vie discutables et négligent le fait que les importantes réserves de l’ensemble des régimes de retraite font plus que couvrir un déficit qui n’est dû qu’aux exondations de cotisations sociales (pour la première fois non compensées par l’état Macron : note personnelle).

D’ailleurs il n’est pas dit que la réforme elle-même ne provoquera pas des problèmes de financement. Le taux de cotisation prévue est de 28% dont 60% à la charge des employeurs. Pour certains secteurs d’activité, le taux en vigueur actuellement sont plus élevé (74%pour la fonction publique d’Etat). Comment la différence sera-t-elle comblée ?

La promesse électorale de Mr MACRON était de ne toucher « ni à l’âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions ». Cela semble difficile à tenir compte-tenu de ce que la réforme promet d’être. Premièrement, les trajectoires envisagées se placent dans une limite du ratio des dépenses de retraite par rapport au PIB (14% voire moins). Comme la part des plus de 65 ans devrait augmenter de 25% d’ici 2050, les retraites devraient au minimum baisser en terme relatifs. Ensuit, les changements apportés par la réforme (le système de point, la prise en compte de l’ensemble de la carrière au lieu des 25 dernières meilleures années, voire des six derniers mois pour la fonction publique) devraient se traduire par une baisse des pensions pour une très grande partie des retraités, même si quelques-uns pourraient y gagner.

Enfin, comme l’avait benoîtement avoué Mr FILLON, le système par point, cela permet de diminuer le niveau des pensions. Il est en effet facile de modifier ce niveau, par exemple pour respecter un équilibre financier qu’on aurait soi-même dégradé à dessein (l’Etat bien sûr), en jouant sur la valeur du point ou sur « l’âge pivot » (âge de départ à taux plein). L’exemple des pays qui ont adopté ce système n’est d’ailleurs pas pour rassurer. L’objectif de la SUEDE était de faire baisser la part des retraites dans le budget de l’Etat en le ramenant à 7% du PIB en 2020. L’Allemagne, autre pays qui a adopté ce système fait face à une augmentation de la précarité préoccupante chez les personnes âgées

Un aspect fondamental de la réforme des retraites est le rôle que jour la transformation néolibérale du modèle socio-économique français. En effet, comme cela a été remarqué par beaucoup, la réforme, en conjugaison avec la loi PACTE (déjà votée et parue avec décrets)(inspirée par un rapport remis par un patron et une ancienne syndicaliste responsable en son temps, Mme NOTAT CFDT !!), favorise potentiellement la croissance des retraites par capitalisation et par voie de conséquence le développement de l’activité des gestionnaires de fonds (note personnelle - remise récente de la légion d’honneur à Mr CIRELLY patron français du plus grand fonds de gestion américain installé en France). L’abaissement à 10 000€ par mois du plafond de salaire donnant lieu à cotisation au taux normal et ouvrant droit à une pension devrait inciter les hauts salaires à chercher une compensation du côté de l’épargne retraite instituée par la loi PACTE, un marché qui intéresse tant BlackRock (voir Mr CIRELLY) que les autres firmes où les hauts fonctionnaires aiment pantoufler.

On peut envisager enfin la suite : la baisse du niveau des pensions publiques à cause du système de points incitera à chercher du côté des fonds de pensions les compléments nécessaires au maintien du niveau de vie une fois cessée l’activité. La structure sera celle d’un socle potentiellement faible des pensions publiques complété par des plans d’épargne retraite selon les moyens de chacun. Le développement de ses fonds entre pleinement dans la logique du capitalisme financier qui a les faveurs de l’occupant de l’ELYSEE (qui soit dit en passant n’a pas fait que décorer le dirigeant français, mais a privatisé une journée au profit de l’entreprise le salon Murat, rénové - fin 2017 – comme le révèle le canard de ce 8 janvier).

Et pour ceux qui n’y arriveraient pas à épargner suffisamment ? C’est là que la poursuite de la déréglementation du marché du travail pourrait jouer en rôle en permettant aux retraités modestes de se transformer en travailleurs séniors mais pauvres (retour en SUEDE et en Allemagne – et nous mourons au travail comme au 19ème siècle alors que nos pontes se gobergeront à leur retraite que nous leur aurons payée – ma dernière note).

Voici donc pour ce premier article. Le deuxième sera publié dans deux ou trois jours ; il vient de ceux qui sont au cœur du réacteur : ceux qui sans doute savent ce qu’il y a précisément dans les tiroirs du gouvernement : un article de 100 hauts fonctionnaires actuellement au pouvoir qui nous conseille de résister à ce projet de réforme marconien.

 

DEMAIN 9 Janvier on se ballade dans les rue de Mont-de-Marsan à partir de 11h, les deux dernières fois nous étions nombreux avec des têtes nouvelles, et des jeunes, notamment apprentis, qui sur leur banderole avaient écrit «  MACRON OCCUPE TOI DE BRIGITTE ET LAIISSE-NOUS TRANQUILLES POUR LES RETRAITES ».
L’effort n’est pas grand : avoir le courage de dire que c’en est assez de cette casse sociale et que nous voulons protéger nos enfants et petit-enfants et leur donner un autre avenir que celui voulu par les grands richards qui veulent s’en mettre encore plus dans les poches , ils savent que MACRON les écoutera, toujours !

 

mardi, 18 juillet 2017

Des Députés En Marche ....

Des parentsaussi sans doute, osent voter la précarité et la misère future de leurs enfants !

Parce que ce qu’ils viennent de faire et ce qu’ils sont en train de faire c’est bien ce résultat qu’ils instituent !

S’en rendent-ils compte seulement, ou bien leur obéissance à la « force » jupitérienne » emporte-t-elle tout !

Et d’ailleurs, à y bien regarder au fil de l’actualité, il se pourrait bien que le peuple français, même si le vote est largement minoritaire tant au niveau de la présidentielle que des législatives, ait porté au pouvoir un président aussi mégalomane que Trump ; nous avons semble-t-il ce personnage qui semble tout vouloir avaler, fracasser, déréguler, faire taire, mettre à ses genoux, avec comme méthode la duplicité dans toutes les facettes de ce qu’ il entend détruire, tout en employant les mots de « protection » de gagnant-gagnant ».

 

Passons donc maintenant au dur de ce qui va concerner notre modèle social dont il a prévu la casse.

Un exemple encore pour commencer.

Dans une grande surface montoise, embauche d’un jeune au chômage, en contrat en CDD pour 6 mois et 5 jours. Le contrat et le code du travail prévoient que si une période d’essai est prévue elle doit être de 1 mois au maximum, qu’en cas de non satisfaction, lorsque la moitié de la période d’essai est passée, il y a un préavis obligatoire de 2 jours. Que croyez-vous qu’il arrivât à ce jeune ; au bout de 3 semaines, il est appelé au bureau à 17h pour s’entendre dire que le lendemain il ne doit plus revenir. Donc pas de préavis respecté ! Plus fort, les documents pour pôle emploi font figurer que c’est le jeune qui a rompu le contrat, avec pour conséquence qu’il perd son droit restant de la période de chômage indemnisé. Et pour couronner le tout, sur le bulletin de salaire manquent : les 10% auxquels il a droit pour la précarité du contrat, et les congés payés ne sont pas correctement calculés. Aujourd’hui, ceci peut se régler aux prud’hommes et le jeune pourra ultérieurement percevoir le chômage auquel il avait droit, ses salaires correctement calculés. Le code du travail le lui permet. Non seulement il le lui permet, mais il le permet pour tous les salariés qui se trouveraient dans ce même cas.
Demain, ce recours n’existera plus pour l’ensemble des salariés ; ce ne pourrait être fonctionnel que dans les entreprises où ce point précis serait réintroduit !

Donc, vous avez bien compris l’importance de la « casse » ! qu’allez-vous faire : accepter ? ou résister ?

Oui résister car il s’agit bien d’un projet de société que les instances mondiales, européennes, allemandes, FMI, veulent nous faire accepter ; jusqu’à maintenant ils se sont concentrés sur le sud de l’Europe ; aujourd’hui, ils ont la « faille jupitérienne » dans leurs mains. Je parle de « faille » car quelque part, quand un homme se comporte comme nous sommes en train de le constater, il devient de plus en plus évident que quelque chose ne « tourne pas rond » dans cette joie manifeste à casser ce beau jouet qu’est la France !

Revenons à la duplicité : les députés et sénateurs vont voter ou ont voté un texte vide, puisque le contenu ne sera su que fin août ! quelle gifle à la démocratie !

Les syndicats eux, n’en savent pas plus, puisqu’ils sont reçus, ils prennent la parole, mais aucun document de travail ne leur a pas encore été fourni ; ils ne savent rien de la sauce qui nous sera servie ! quelle gifle à la négociation ! Mais la duplicité va plus loin pour eux : on les fait saliver avec une carotte que j’appelle « achat » des consciences ; en effet, il leur a été fait miroiter un financement avantageux des centrales ; serait institué le « chèque « syndical, à savoir qu’une cotisation serait retenue sur le bulletin de salaire et chaque salarié choisirait (ou le patron le conseillera fortement de choisir) le syndicat à qui sera adressée la cotisation ! Au passage, vous n’avez pas entendu dire que le prélèvement à la source des impôts sur le revenu ne serait pas mis en route en 2018 car ça méritait d’être reconsidérer sur la charge que ça représenterait pour les entreprises ! Malheureusement, il semblerait que certains syndicats se laisseraient charmer par ce miroir aux alouettes ! en effet, on connaît depuis longtemps les syndicats « jaunes », je parie qu’ils vont fleurir à nouveau, comme un nouveau printemps pour eux, d’autant que la représentativité syndicale est modifiée ; elle sera désormais considérée au niveau de l’entreprise ! Et le tour est joué ! Et si rien ne va comme l’espère l’employeur, il lui restera le référendum d’entreprise !

Ensuite, tout cela est bien calculé ; l’exemple donné plus haut va sans doute aboutir aux prud’hommes. Les faits se sont passés en mai 2017 ; la nouvelle loi qui régira la saisine des prud’hommes prévoit un délai maximal de 2 mois après la survenue des faits : donc plus tard, pour ce jeune, il n’aurait pas pu saisir le conseil des prud’hommes pour faire respecter ses droits ! Le tour est joué : les « cocus » comptez-vous !

La protection pour tous les chômeurs qu’il dit, y compris les démissionnaires, les indépendants, les autoentrepreneurs tous quoi ! Mais avec quel argent ! la cotisation chômage représente l’assurance, en cas de licenciement, qu’une part du salaire sera perçue pendant un temps X. On nous bassine en disant qu’il y a déficit ! Il y a déficit et on veut distribuer le « gâteau » à un plus grand nombre ?  Donc les parts seront plus petites, beaucoup plus petites : misère assurée ! Et ces indépendants, etc.. S’ils devaient cotiser, ce qui n’est pas dit, sur quoi cotiseraient-ils : y compris sur les dessous de table ? ou seulement sur ce qu’ils déclarent ? Quelle gifle à la justice et à l’égalité !

Un projet semblable est étudié en ce qui concerne le congé de maternité !

De ces deux points, on peut en conclure sans se tromper que les salariés vont bien être les contributeurs les plus sollicités sans qu’eux y retrouvent leurs petits : va donc être généralisé le constat qui depuis longtemps est fait : les plus petits vont alimenter les caisses dont profiteront le plus les plus gros ! Mais c’est la philosophie de Jupiter qui se réclame du philosophe RICOEUR : pourtant ce n’est pas tout à fait cela que dit ce philosophe ; Jupiter n’a dû en lire et en tirer que la partie qui lui convenait pour établir « son règne ». Mais ça fait bien de se dire proche de RICOEUR ! Sauf que nous ne sommes pas des « gogos » à qui on peut la faire !

La retraite : il dit : un euro cotisé rapportera la même chose pour tous ! Il veut s’attirer la bienveillance de la CFDT qui prône ce principe depuis longtemps : sauf que ce système va nous entrainer vers des retraites de misère comme au Danemark ou d’autres pays nordiques, où les retraités sont en train de revenir au boulot pour finir leurs fins de mois. Ensuite, ce système va pénaliser encore plus les femmes, dont les carrières sont plus chaotiques et les contrats plus précaires et les salaires plus bas !  Il va aussi désavantagés les bas de l’échelle, ceux qui ont des travaux durs et qui seront obligés de prendre leur retraite plus tôt, alors que le haut du panier pourra continuer à travailler plus et se faire des retraites plus dorées : donc le principe de solidarité entre génération, terminé ! donc société plus inégalitaire ! donc les petits, qui seront obligés malgré leur santé de continuer à travailler au lieu de prendre la retraite « mourront à la tâche » littéralement s’entend : donc pour eux fini le droit à la retraite !

Je vais arrêter sur ce thème ; j’ai voulu encore une fois vous sensibiliser à ce qui est en train de se mettre en place dans les 18 mois qui viennent par ordonnances, vous demander si en conscience vous pouviez laisser faire !

Je ne dis pas qu’on ne doit toucher à rien, mais je veux dire que d’autres voies peuvent et devraient être empruntées : l’arrêt du pillage de nos entreprises par les versement de sommes intolérables aux dirigeants, l’arrêt de la corruption, l’arrêt des licenciement financiers, l’arrêt des abdications devant des désirata allemands et de la grande finance , l’arrêt de la fraude fiscale , la refonte de cette fiscalité pour qu’un euro gagné en France, soit imposé en France et non ailleurs, si peu d’ailleurs, l’arrêt des paradis fiscaux, y compris pour des entreprises où l’état est actionnaire etc..

 

Et je voudrai terminer une nouvelle fois sur la gesticulation «  mélenchonnienne » : au lieu d’avoir à faire le « cirque » avec le code du travail dans les mains, il lui suffisait de réellement chercher à faire alliance avec toutes les forces de gauche au lieu de postuler ses diktats d’entrée de jeu ; le code du travail aurait eu  plus de chance de survivre !

 

Donc si vous êtes vraiment conscients des conséquences des projets dangereux pour la cohésion de notre pays, vous devrez bien convenir qu’il faut résister et par conséquent bien comprendre et soutenir les mouvements qui vont essayer de stopper cette tragique politique jupitérienne

 

 

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