Je vais terminer l’année avec les deux dernières réunions de
décembre à la CDC du Cap de Gascogne et du Conseil municipal.
Les deux ont en commun le devenir de notre territoire.
Mais avant je veux rappeler ce qui semble avoir échappé à la
réflexion de notre équipe majoritaire. Elle n’a de cesse de se lamenter sur
l’abandon de la médiathèque. Si, lorsqu’elle était dans l’opposition, elle
avait pris soin de véritablement s’informer , en assistant par exemple,
quelques fois aux réunions de la CDC dans le public, elle aurait vite
compris que la médiathèque, voulue initialement par la maire de Montaut,
n’a été agréée par la CDC dans son entier, qu’après que la CDC dans son entier,
(y compris la maire de Montaut qui au début n’y étai pas favorable), ait accepté
de voter pour le projet salle de basket ! Pas de salle de basket, pas de
médiathèque ! Et franchement, avons-nous besoin d’un équipement qui aurait
coûté des millions d’euros en investissement, et environ 300 000€ de
fonctionnement annuels (autant que la salle de basket) pour lire, jouer,
écrire, se cultiver ? Moi je réponds non !
Voilà pour la préalable, passons aux réunions en elles-mêmes
.
Vous savez déjà la controverse née d’une initiative non
concertée avec la CDC du Cap, de deux adjoints Saints Séverins, délégués à la
CDC, (dont l’un Vice-Président), auprès du Président de la CDC de Grenade.
A partir de cela que dire ?
Il est manifeste maintenant que l’équipe dirigeante de Saint
Sever est minoritaire ! Mais l’intérêt de la commune et de la CDC n’est-il
pas, qu’au lieu de manifester à tout bout de champ son opposition, de
considérer les enjeux réels actuels, et futurs dans le cadre d’un élargissement
du territoire, de travailler de concert pour parvenir à un consensus sur la
base de la confiance mutuelle pour faire avancer les projets et préserver et
faire valoir la vision qu’a notre CDC sur son devenir ? Et afin de
parvenir à un consensus global, et afin de ne pas affaiblir la commune de Saint
Sever, ne serait-il pas franchement plus productif de cesser ces chamailleries
politiciennes entre anciens compétiteurs, et que chaque partie, au sein de la
CDC, n’ait qu’un objectif ; faire avancer la CDC ? Avec cette
attitude, taire les oppositions politiciennes, notre commune ne créerait plus
la stupéfaction des autres maires de nous voir ainsi si peu conscients de ce
qu’est le principe d’une CDC !
Il est manifeste aussi que la confiance ne s’établira pas,
si, parce que l’on veut absolument « s’opposer », ou absolument
« faire valoir ses idées », on en arrive à faire des démarches
isolées, sans en informer nos partenaires de la CDC.
Bien entendu Mr TAUZIN voudrait être avec Mt de Marsan, au
nom d’un prétendu « bassin de vie ».
Force est de constater, qu’un devenir de territoire ne peut
pas seulement être envisagé au nom d’un « bassin de vie », dès lors
que cette formule est tout de même un peu vague, ou plutôt dans la bouche de
certains, seulement « incantatoire », à défaut d’avoir de la
consistance.
Notre territoire Cap de Gascogne a pour caractéristique
essentielle d’être tourné vers les productions agricoles-élevages et leurs
diverses transformations. Nous sommes donc dans un type d’une
mono-industrie ; ce qui peut s’avérer dangereux, pour l’emploi, pour les
niveaux de salaires, pour les pollutions à gérer, etc.. Si Agrolandes se met en
place, s’est sans doute que l’on a analysé cet aspect des choses auquel il faut
trouver une parade et faire évoluer la filière (même si nous pouvons regretter
de ne pas être informés de la voie vers laquelle on nous embarque avec cette
évolution !). Nous avons aussi un patrimoine architectural, et pas
seulement sur la commune de St Sever, encore
inexploité économiquement.
Hagetmau s’est bâti sur un autre type d’industrie jusqu’à en
être le fleuron français. Son dynamisme a toujours été envié. La reconversion
qui s’est imposée à ce territoire a commencé, à partir d’un tissu d’activités
variées ; En plus d’avoir choisi de varier, la ville a su se créer un
patrimoine sportif qui génère un autre type de tourisme que celui auquel nous
pourrions prétendre, et qui découle de leur esprit d’initiative. Bien entendu
il y a aussi l’activité agricole.
Geaune offre une autre variante de l’activité agricole , la
culture et la mise en valeur vinicole ; en devenir elle-aussi puisqu’il me
semble que des démarches sont entreprises pour parvenir à une plus grande
valeur du classement de leur production.. Peut être que Agrolandes pourrait
aussi être un atout pour améliorer qualitativement et commercialement leur
principale production ? Ils ont aussi une ressource importante sur leur
territoire : les revenus des réserves de gaz à Sorbets . Ils se sont aussi
créés une manifestation culturelle liée au livre qui est aussi un autre type de
patrimoine, culturel, lui, allié au caractère Bastide du village centre.
Quant à Grenade, que notre équipe municipale voudrait
dévoyer de Mont de Marsan, elle est liée aussi comme nous à la production et
transformation agricole. Pour elle aussi Agrolandes pourrait être un outil.
C’est aussi une Bastide comme nous .Nous nous ressemblons donc beaucoup, peut
être même trop au point peut être d’ empêcher notre stimulation mutuelle.
Autrement dit, je ne comprends pas cette insistance à refuser
le raisonnement du Préfet de nous faire fusionner Que gagnerait-on soit à
rester seuls, soit à nous unir seulement à Grenade comme le veut notre maire,
tant, qu’il veut organiser un référendum sur cette seule option ?
A mon avis, si fusion il devait y avoir, notre intérêt à
tous c’est de réunir toutes nos aptitudes différentes mais complémentaires, à
trois ou à quatre territoires.
Après bien sûr, et c’est le non dit de l’histoire, il faudra
que les uns et les autres passent sur leur inimitiés légendaires, sur leurs
ambitions personnelles, et ne regardent qu’une chose : faire vivre et
développer notre nouveau territoire, et trouver les moyens de rester au plus
près des citoyens.
Mr Tauzin pour justifier de son opposition, argue du fait
que les impôts du nouveau territoire pourraient augmenter ; il a évoqué
ceci dans les deux instances ; Mr Pruet lui a répondu que les simulations
qu’ils avaient tous en mains, montrent que la taxe d’habitation, celle qui
avait le plus d’impact, baisserait pour le territoire de Saint Sever.
Mais, il y a d’autres enjeux que celui-ci, et en cela il
serait utile qu’une initiative soit prise au niveau de la CDC pour mieux nous
informer de tout ces enjeux et problématiques, et que nous soient expliquées
les différentes solutions qui pourraient être envisagées, vers lesquelles il y
aurait lieu de s’engager. C’était l’objet de mon courrier déposé en CDC du CAP
le 14 décembre.
Si on suit le maire,
le débat, si référendum il y a (la Préfecture n’en veut pas) tournerait autour
des impôts essentiellement. Mais franchement, la violence des propos tenus par
les uns et par les autres en réunion soit de la CDC soit du CM de St Sever est
telle, qu’elle n’augure pas d’une grande sérénité et d’une grande objectivité
qui seules nous permettraient de nous faire un réel choix.
Ensuite, je dois dire que je ne comprends pas le maire et
son équipe ; il veut nous faire voter pour une fusion St Sever -
Grenade ; Or en réunion de CDC du Cap, ils ont voté pour une motion qui
indique au Préfet que la CDC du Cap, au
vu du courrier du Président de la DCD de Grenade de rejoindre ST Sever, n’est
pas opposée à une étude d’une fusion – St SEVER-Hagetmau - Geaune et
Grenade, à condition que la CDC de Grenade fasse parvenir à la CDC du Cap une
délibération en ce sens, avec copie à Hagetmau et à Geaune.. Cette motion a été
votée à l’unanimité après que la majorité de la CDC du Cap ait donné
un avis favorable à la fusion St Sever - Hagetmau et Geaune
Si on lit bien le journal SO, la CDC de Geaune s’est réunie
le 14 décembre au soir, et cela n’a pas figuré aux débats. Or le Président de
la CDC Grenade écrit un courrier reçu par la CDC du Cap le 14 au matin, les
deux Présidents se sont rencontrés le 14 après-midi, et le 14 au soir on ne
parle de rien à Grenade ! ? Confirmation donc de ce que disait Mr
Martinez lors du CM de St Sever le 28 décembre : à la date du 28 décembre,
la CDC de Grenade n’avait jamais abordé le sujet.
Alors pourquoi dans ces conditions décider d’organiser un
référendum dans la commune Saint Sever le 28 décembre 2015, alors que pour
Grenade aucune démarche, aucune délibération n’a eu lieu sur le rapprochement
avec Saint Sever.
Beaucoup d’incohérence de la part de notre équipe
dirigeante ! on ne gouverne pas qu’avec des mots, des paroles, des à peu
prés, et pire des vindictes ! On ne peut pas avancer sans les autres
communes du CAP de Gascogne, à moins de perdre toute crédibilité ! Cette
attitude ne peut pas servir l’intérêt général de la commune ! Monsieur le
Maire comprenez-le enfin !
Ce qui n’est pas rappelé non plus, mais qui pose la question
de l’efficacité réelle de ce référendum : les réunifications des
territoires vont suivre un processus à l’issu duquel le préfet décidera in
fine.
Le processus va nécessiter des avis de chacune des communautés des communes
appelées à fusionner ; puis de chacun des conseils municipaux de chacune
de ces communautés des communes. S’il devait y avoir refus d’une des
communautés des communes, ce refus devrait à la fois représenter un pourcentage
de communes assez élevé, plus de 50%, représentant aussi plus de la moitié des
habitants de la communauté des communes adhérentes. Saint Sever à lui seul ,
dans le cas d’un refus par référendum, ne remplira pas ces conditions ?
Alors agitation pour agitation !
Il n’y a pas mieux à faire que de braser du
vent ?
Je vais maintenant parler de décisions qui ont été prises
soit en CDC soit en conseil municipal.
En
CDC :
Il s’agit de décisions d’achat de terrains pour zones
d’activité.
L’un des achats a consisté à agrandir la surface de la zone
aménagée à Péré côté TFE : on peut s’étonner du prix payé pour si peu de
surface (150 000€)! Pour ajouter à une zone actuellement désespérément
vide devenue roncier !
L’autre concerne l’achat d’un ha environ à l’emplacement dénommé
Bernadot sur la route de Mt de Marsan. Là c’est la démarche qui m’étonne.
-
St Sever fait une enquête publique pour y déclasser un chemin
rural et vendre ce chemin à l’entreprise machines agricoles attenante. De ce
fait l’agriculteur qui utilisait ce chemin rural en sera privé, et ses
propriétés enclavées ; ce qui est impossible !.
-
Donc il faut lui aménager un autre chemin
-
C’est la CDC qui va acheter du terrain pour faire ce chemin et
pour « aménager l’espace » pour le vendre ensuite à l’entreprise agricole.
-
Or ce terrain fait partie d’un ensemble d’une zone à aménager
.
-
L’enquête publique qui vient d’avoir lieu, a donné son avis
favorable à condition de lever une réserve faite par le commissaire enquêteur
sur le volet assainissement des eaux usées de ce secteur.
-
Le conseil municipal a levé cette réserve pour pouvoir adopter
le nouveau PLU, mais ne dit pas comment la commune va s’y prendre pour assainir
les eaux usées dans ce secteur, la préfecture ne voulant plus d’assainissement
individuel depuis longtemps pour les projets d’ensemble.
-
Question donc : pourquoi la CDC a pris le risque en lieu
et place de l’entreprise pour acheter ce terrain qui ne sera constructible que
lorsque la solution assainissement sera trouvée et agréée par la
préfecture, après une enquête publique. ?
Toujours ce 17 décembre, on a reparlé des terrains de
Montaut ; et là stupéfaction, ce n’était pas pour parler aménagement mais
location avec bail précaire à un
agriculteur . Ainsi donc la volonté d’un nouveau maire prévaudrait devant une
décision votée à l’unanimité il y a plus d’une décennie au nom de l’intérêt
général ? De qui se moque-t-on ? Pourquoi ce maire tolérerait des
usines sur du terrain privé en face des ETS Lafitte, et n’en voudrait pas de
l’autre côté de la route alors que le rond point a été payé pour desservir
cette zone ?
Conseil Municipal
Je parle maintenant d’ une décision prise en conseil
municipal le 28 décembre.
Il s’agit là aussi d’un achat des terrains en face du
cimetière, pour rejoindre la zone aménagée du Cap. Ces terrains seront destinés
à une zone d’habitation sous le « label » d’éco-quartier.
L’avenir nous dira s’il y a une clientèle à St Sever pour
acheter de tels logements, environ 200 pour 400 personnes prévues
Ce que je voudrais surtout souligner, si le projet se met en route avec
l’actuel PLU, c’est que avec cette décision, la majorité municipale vient de
signer la mort définitive du centre ville de Saint – Sever ! C’est la
remarque que j’avais faite lors de l’élaboration de ce PLU initial au bureau
d’étude en charge : il n’avait pas fait d’objection à ma remarque. En
effet, Je lui avais demandé s’il connaissait
la ville de St Jean d’Angely : magnifique abbatiale, jolie petites
rues anciennes, de belles portes anciennes, des immeubles anciens, rénovés mais
visiblement vides, mais tout fermé en centre ville, aucune vie, tout reporté
vers la zone commerciale artisanale à quelques encablures du centre. Il m’avait
répondu oui, c’est notre bureau qui a travaillé la-bas, je lui avais alors
répondu qu’il connaissait en conséquence parfaitement à quoi aboutirait sa
proposition pour le centre ville de St Sever !
Enfin, il semblerait que pour la commune, employer des
retraités c’est le nec plus ultra de la politique de l’emploi pour la
ville : comme le fait remarquer Mr Lafargue : si maintenant les
compétences ne peuvent se trouver que chez les « vieux retraités »,
bonjour l’emploi pour les jeunes ! Sans doute aussi, un des messages subliminaux venant du Président du
parti LR landais : l’âge de la retraite ça ne sera pas l’emblème social
s’ils reviennent au pouvoir !
Il semblerait aussi que c’en est fini du frein à
l’endettement : en effet une jolie liste d’emprunts faits en 2015 a été
énumérée par le maire, avec des montants coquets, mais des taux d’intérêts
assez bas, encore heureux !
Je parlerai plus tard de ce qui concerne Hountagnères !
Bonne fin d’année à vous tous
Que 2016 nous apporte à tous un horizon un peu plus
dégagé !
Et des élus plus enclins à travailler à construire l’ avenir
de notre territoire !