Lors du deuxième débat public sur LCP notamment, à la première question posée par Arlette Chabot à tous les candidats : "quelle première mesure prendriez-vous si vous êtes élu Président de la République", voici ce qu'a répondu Mme ROYAL .

"Ma première décision sera la réforme des banques" a dit Ségolène Royal lors du débat télévisé des primaires ce soir en expliquant qu'il fallait "remettre de l'ordre à tous les étages de la maison France et jusqu'au sommet" où "c'est la loi de l'argent qui commande".

La réforme des banques sera la première du quinquennat pour que les banques obéissent au lieu de commander, qu'elles soient au service des PME qui embauchent, et qu'elles protègent l'épargne des Français.

Tant que l'on n'aura pas reformé le système financier, la France continuera de s'enfoncer dans la crise, parce que les banques continueront de spéculer sur les dettes des Etats, et de pratiquer des tarifs bancaires prohibitifs.

Le projet de loi annoncé par Ségolène Royal ce soir est prêt. Il vise :

- la séparation des activités traditionnelles des banques (recevoir des dépôts de leurs clients et faire des prêts aux ménages et aux entreprises), des activités d’investissements spéculatifs : cela renforce le financement de l’économie et protège les dépôts. Obama l’a fait avec la loi de réforme de Wall Street et les Anglais s’y engagent ;

- la création de la banque publique d’investissement, pour apporter aux PME les concours financiers à leurs innovations et à leur développement. Il s’agit de fusionner les fonds qui existent (Oséo, le fonds entreprises de la Caisse des dépôts, le fonds stratégique d’investissement), de les régionaliser pour être en proximité et de réduire leurs coûts ;

- la protection des usagers des banques : d’abord, en encadrant les crédits revolving et les prêts aux particuliers qui peuvent déboucher sur le surendettement ; mais aussi, revoir la tarification des frais bancaires pour incident de paiement, en tenant compte du solde moyen précédent du compte courant.

- La prise de contrôle par l’Etat des banques en difficulté, soit au travers du rachat d’actions, en tenant compte de leur valeur réelle, soit en organisant un contrôle public, lorsque l’apport de fonds ne se justifie pas, avec une participation de l’Etat au conseil d’administration et des droits spécifiques, bloquant les décisions qui iraient contre l’intérêt général. A terme, les banques doivent être organisées avec la participation des usagers et des salariés, pour bien orienter leurs activités vers le développement économique ;

- Une première étape vers la taxe sur les transactions financières, avec un droit de timbre sur les placements financiers de marché, rétablissant le droit de bourse supprimé fin 2007 par la droite, en le simplifiant et en l’élargissant (500 millions d’euros/an = financement des prises de participations bancaires).  

Ségolène Royal a aussi présenter les mesures immédiates qui seront à l'ordre du jour du premier conseil des Ministres :


- pour le pouvoir d'achat, le blocage des prix de l'essence et de 50 produits de première nécessité,
- pour l'école, le rétablissement de l'année de formation des enseignants,
- le ministre des finances présentera les bases de la réforme pour la justice fiscale,
- le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont travaillé dur depuis longtemps.

Pour Ségolène Royal "la justice et l'efficacité seront les boussoles de l'action gouvernementale".

L'équipe de Ségolène Royal

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Lors de ce débat, cette candidate a aussi redit sa volonté d'aller plus loin que le programme du Pati sur la question des licenciements boursiers - ceux qui sont faits uniquement pour améliorer le rendement des invesisseurs spéculateurs - les interdire.
Mme AUBRY, ainsi d'ailleurs que Mrs HOLLANDE, VALLS et BAYLET ont rétorqué que cela n'était pas possible, qu'il ne fallait pas gérer ce dossier d'une manière administrée.

Ils ont sans doute oublié leur jeunesse. En effet jusqu'en 1987, tout licenciement économique, quelqu'il soit devait reposer sur une raison économique valable, contrôlée à priori, par la direction départementale du travail qui, si elle refusait ce motif, aboutissait au maintien dans l'entreprise du ou des employés dont le licenciement était envisagé.

Ce n'est qu'avec la complicité du syndicat CFDT, et avec le lobbying du MEDEF (Mr GATARD en était le Président) invoquant que ce dispositif de contrôle à priori était la cause du chômage (qui était moins élevé qu'aujourd'hui), que ce contrôle à priori, a été aboli par la droite alors au pouvoir. Dès lors, il y eut une sérieuse hémorragie de militants dans le syndicat CFDT. Et le chômage n'a nullement décru...