2h40 à parler de lui dans « Des paroles et des actes », puis encore 2h20 à pérorer sur lui dans « Paroles de candidat ». Il a fallu attendre la fin de la seconde émission pour qu’un journaliste se décide à aborder le sujet oublié de sa campagne : son fameux engagement de  2007 la fameuse « République irréprochable », tant et trop promise.

A la question de M. FIELD, le candidat président sortant a expédié sa réponse en deux temps trois mouvements, de cette façon : sous Mitterrand, il y a eu les écoutes et le « Rainbow Warrior » ; et, sous Chirac (la groupie bernadette a dû apprécier), les belles affaires du RPR. Moralité : c’était pire avant, alors, circulez il n’y a rien à voir !

Et pourtant ! si ! Des rappels qui s’imposent.

Sous Sarko Ier, 5 ministres ont dû démissionner pour causes d’affaires. Du jamais vu sous la Vème. MAM, pour ses flirts répétés avec Ben Ali. C. BLANC, pour les abus de cigares sur le compte de la République, A. JOYANDET, pour avoir bidonné un permis de construire près de ST TROP. E. WOERTH, pur ses cachotteries chez les milliardaires BETTENCOURT. Et, enfin G. TRON, pour une affaire de pieds…
C’est déjà remarquable. Mais deux ex-ministres ont également la Cour de Justice de la République qui les attend. E. WOERTH, lui encore, ^pour la vente de l’Hippodrome de Compiègne à des amis à prix …d’ami ! C. LAGARDE, pour arbitrage qui a permis au copain TAPIE de se goinfrer dans l’affaire ADIDAS !

 

Sans parer de tous les amis de Sarko dont les Français ont pu voir fleurir les récentes mises en examen, sur fond de ventes d’armes, de mallettes et de soupçon de financement politique occulte : N. BAZIRE (« complicité d’abus de biens sociaux ») et T. GAUBERT (« recel d’abus de biens sociaux ») dans le feuilleton KARACHI. Autre version : E. WOERTH, encore lui pour « trafic d’influence passif », et, « recel de financement illicite de parti politique » (entre nous s’il y a receleur, il y a au départ voleur) dans l’affaire BETTENCOURT. Et les diverses et variées barbouzeries  de l’autre copain Squarini ? Et la toute dernière et toute récente : les 50 millions d’euros qui sont revenus , toujours avec le même intermédiaire de l’affaire KARACHI, de Libye, au temps de « mon ami » KADAFY, juste avant qu’il ne libère les infirmières bulgares et à propos d’une vente de matériel d’espionnage des opposants fourni par une société française ? (le 13 mars, le juge en charge de ce dossier de vente supposé « illicite » vient de classer fort à propos le dossier, malgré les nouvelles révélations par des »sachants » très précis ). Reste donc à attendre le dépôt de plainte par l’association qui traque la corruption avec constitution de partie civile !

 

Finalement il n’est pas mal, ce bilan de notre Irréprochable de la République. C’est dommage qu’il n’en parle pas. C’est aussi à cela que l’on reconnaît les gens modestes et l’ami du peuple (comprendre piétaille bien sûr) qui prend soin de mettre à distance un cordon sanitaire avec lacrymogène entre lui et les ouvriers de Florange (de la CGT-CGC-CFDT-FO), pour lui permettre de sortir de son QG de campagne. Il a beau ironiser sur « le manque de courage » de son concurrent le plus sérieux. Il peut imputer dans son discours à   STRASBOURG à l’autre (comprendre son principal concurrent) l’effondrement de la sidérurgie en France, il oublie que nous avons une mémoire vive de notre vécu et que de ceci c’est bien un gouvernement de droite dans les années 1970-1975 qui a validé les « accords d’Abigeon » au niveau européen et qui prévoyait cette funeste disparition en France. Et nous nous demandons alors qui est le « menteur ».

 

Et puis qui peut oublier ces jours-ci, ces discours stigmatisant l’autre parce qu’il est Arabe, Rom, Noir Africain, Racaille de la banlieue, Pauvre con pêcheur ; tous ces mots blessants, humiliants, clivant le peuple au sens du « peuple français » au lieu de rechercher ce qui peut unir, donner des forces, pour aller de l'avant !