Lors des vœux le Président nous a assuré qu’aucun autre plan d’austérité ne toucherait les français en 2012.
Deux jour plus tard, il décrète l’urgence d’une TVA Sociale ! Si ça, ce n’est pas un plan d’austérité, je ne m’y connais pas !

 

L’objectif affiché est de rendre la compétitivité à nos produits. Or d’analyses diverses et variées et nombreuses, et ce depuis quelques années, la compétitivité française est l’une des meilleures d’Europe et du monde occidental.

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Nos produits ?  Notre pays ne produit plus. Notre économie est une économie du tertiaire, dite de service ; notre déficit de la balance commerciale vient d’ailleurs de cela. Ces dernières semaines, on nous a « bassiné » avec « la reconquête » de notre industrie pour pouvoir consommer français mais aussi exporter !

 

Consommer français ? Voire ! Encore aurait-il fallu dans les années 1972-1978 entendre les syndicats de salariés qui par des manifestations ou des grèves, tentaient de s’opposer aux décisions de nos industriels de s’engager dans la division mondiale du travail, sur la fabrication des voitures, sur la production d’acier, sur le textile, c’est-à-dire, ce qui faisait alors l’industrie lourde de la France ! Au lieu de cela on a pu vérifier, j’ai pu vérifier, la répression sur les délégués syndicaux et le départ inexorable de cette industrie qui faisait quand même notre richesse et notre fierté. L’entreprise dans laquelle je travaillais (3 600 salariés un des fleurons de technologie dans la métallurgie lourde), n’existe plus, sinon une toute petide partie dans le 63, appartenant maintenant à Arcelor Mital !

 

Même plus tard, dans les années 1990, les fleurons de notre industrie de pointe, aéronautique, armement, espace, étaient dépecés, répartis entre plusieurs pays européens, notamment l’Allemagne  et les centres de décisions « externalisés » de France. Par exemple, la création d’EADS, sous le prétexte d’une recherche de financement, est ni plus ni moins l’abandon de notre souveraineté nationale en matière de cette recherche de pointe en aéronautique, pour la laisser aux décideurs allemands avec un acolyte peu fiable la maison Lagardère, qui en ce moment se fait racheter par pans entiers par le QATAR y compris en entrant au capital d’EADS ! (dans ce dossier, les intérêts de la France qui détient 15% du capital d’EADS - sans droit de vote – sont représentés par Lagardère  à qui le gouvernement français a concédé ses droits de votre sur exigence allemande !)

 

Donc il devient évident que l’on veut nous faire passer la TVA sociale avec des sornettes dont nous ne sommes pas dupes !

 

Alors !

Alors, cette mesure déclarée urgente, n’est ni plus ni moins de la casse sociale à l’état pur.

 

On avance une autre sornette : supprimer les cotisations sociales patronales,( bien sûr, ce sont de celles-là que l’on veut parler), permettrait d’abaisser le coût du travail. Encore un jeu de dupe.
Que sont les cotisations sociales, les patronales comme les salariales : ni plus ni moins qu’un salaire différé qui permet à chaque salarié, qui vend sa force de travail, de rester en bonne santé et d’avoir les moyens de survivre pendant sa durée d’activité et pendant sa retraite, malgré les aléas de la vie (maladie, accident, grossesse, naissance ) grâce à la sécurité sociale, qui lui appartient. Que les patrons cotisent rien de plus normal, puisque chaque entreprise tire sa vivacité du travail de chacun, sinon il n’y aurait plus d’entreprise. En baissant unilatéralement les cotisations patronales, c’est donc bien une atteinte au salaire de chaque salarié, sans préavis, sans débat.

 

Pensez-vous que la TVA qui serait mise en place irait aux caisses de sécurité en compensation. ? Je dis non ! Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé avec les taxes sur le tabac ou l’alcool : l’état encaisse mais ne reverse pas à la sécu (d’où déficit en partie « organisé » par celui-là même qui devrait veiller au grain) ; elle en fait ses fond de poche.

 

Parallèlement, les produits en France devraient baisser ! grosse foutaise, puisque on ne produit plus de voiture, de camions, d’appareils ménagers, d’appareil de photo de textile etc....en tout cas pas suffisamment pour notre suffisance.  Nous paierons donc plus cher = inflation = baisse du pouvoir d’achat = déséquilibre aggravé dans notre sécurité sociale !

 

En fait cette mesure est ni plus ni moins une décision qui dissimule la vraie décision que le président veut nous imposer : une baisse généralisée de nos salaires ou retraites ou allocations sociales. Ce que les gouvernements grecs, espagnols, portugais ou italiens, irlandais ont imposé à leur peuple en 2009 et 2010 !

 

C’est donc bien de casse sociale dont il s’agit, sans débat, en pleine campagne électorale !


Une mesure de courage ? Non !

 

Une mesure inique qui n’a d’autre objectif que de répondre à toute vitesse, et avant les élections,  à la volonté du MEDEF depuis longtemps exprimée, de s’exonérer de ses obligations contractuelles vis-à-vis de ceux de nous qui faisons ou avons fait sa richesse : nous les « prolétaires » et nos enfants. !