La première fois que la retraite a été instituée, c'était immédiatement à la fin de la dernière guerre, au moment où nos pères vivaient avec les tickets d'alimentation. Et il faudrait croire aujourd'hui le gouvernement qui invoque le manque d'argent pour justifier ce recul historique sur lequel il n'est pas décidé à revenir.
La première fois que la retraite a été instituée, l'âg légal pour tous était de 65 ans. Aujourd'hui il faudrait accepter 67 ans !

Les mensonges du gouvernement :

- il dit que les autres pays sont déjà à 67 ans ; faux ! Tous ceux qu'il cite sont effectivement à 67 ou 68 ans...mais...en 2027 ou 2028, nous 2018 !

- il dit que dans les autres pays les syndicats ont accepté : oui, mais en se donnant le temps de pouvoir revenir sur ce qui a été négocié en fonction de la situation économique. Ici, il n'a rien négocié, il a seulement "présenté", pour ne pas dire "imposé". Rappelons que la France est le premier pays  européen à avoir reconnu et les syndicats, leur rôle et le droit de grève, c'était au milieu du XIXème siècle ! Et il faudrait accepter un tel recul social dans le dialogue et la reconnaissance de ces institutions qui font partie de la démocratie, et dans le pays et dans les entreprises !

C'est notre devoir, à nous les seniors, de préparer et d'imposer un meilleur avenir, non pas seulement pour les femmes, mais pour nos jeunes, car c'est bien cela qui se joue en ce moment : la justice pour que toutes les générations aient le même droit de vieillir dans la quiètude avec un niveau de vie décent.Nous ne devons pas accepter un avenir où le seul horizon est de mourir au travail ! Notre devoir à nous qui avons bénéficié des "trente glorieuses" est de se préoccuper de nos jeunes, de tous nos jeunes.