La situation nationale de cet été a créé un malaise certain et malsain.

Une petite lumière d'espoir a commencé à scintiller par le miracle d'un billet paru dans le nouvel observateur dans la semaine du 15 aôut. Il émanait de Maître Maillard, avocat, longtemps proche de Madame ROYAL, qui s'adressait aux chrétiens et les exhortait de faire en sorte que tant d'ignominie cesse, non seulement à l'égard des ROMS, mais aussi de tous les laissés pour compte de notre société. La suite fut l'intervention de l'appareil d'Eglise, des associations de défense des droits élémentaires de l'Homme, des Institutions européennes ou onusiennes, du gardien de la Constitution qu'est le Conseil Constitutionel, et enfin de notre principal parti d'opposition. Je reviendrais sur ce dernier.

Cet été aura été riche d'un enseignement peu reluisant sur l'état de décadence morale dans laquelle nous nous enfonçons. Tout a volé en éclat : principalement la base fondamenale de notre république : sa devise, son pacte. Les piliers de la démocratie ont été bafoués , je veux dire les contre pouvoirs que représentent  la presse et  la justice. Il nous a été démontré que la presse n'était considérée que si elle glorifiait le fait du prince. Il nous a été signifié que de justice indépendante, le prince n'en voulait pas, il ne la tolérait que servile. Notre prince qui a juré le jour de son intronisation d'être le garant de notre Constitution s'est "royalement" assis dessus, persistant et signant jusque dans ces dernières heures. Ce prince qui , depuis qu'il est entré en "politique" a dû souvent dire "PLUS JAMAIS CA" lors de commémorations de déportations de juifs, Tsiganes ou résistants, n'entend pas que "Notre France ne veut pas de CA".

La sécurité a été l'alibi. Mais de quelle "sécurité" avons-nous besoin ? La vraie sécurité ; celle qui garantit que nos enfants apprendront les enseignements fondamentaux qui leur permettront de se diriger dans la vie : instruction, éducation et morale . Celle qui vient d'un emploi véritable pour leurs parents et dans lequel leurs droits ne seront pas sans cesse "rognés" "remis en cause", à commencer par celui d'un salaire décent, le respect et la considération de leur force de travail ; travail qui leur donnera la "ressource" pour éduquer leurs enfants et en être respectés . Celle qui garantit un logement et un environnement décents. Celle qui vient d'une stabilité de la législation en général alors que le mouvement perpétuel dans lequel nous sommes entrainés dans tous les domaines, nous fait perdre, à tous, tout repaire. Celle qui nous assure que notre liberté n'est pas petit à petit entamée par des moyens pervers, telle vidéosurveillance, fichiers ou fameuses "technologies nouvelles" qui sont dorénavant "notre fil à la patte". Celle qu'assure la "sérénité" dans nos rapports avec autrui alors que tout est fait pour nous braquer les uns contre les autres . Celle que procure l'effectyivité du sentiment de justice alors que tout vient de nous être démontré que n'avaient de prix et de poids dans notre société que ceux qui détenaient l'argent, le nouveau Dieu, le nouveau vrai Pouvoir.

Il a fallu attendre le 26 ou 27 août pour que notre principale opposition sorte de sa léthargie, prenne conscience (ou fasse semblant de prendre conscience ?), que l'essentiel était en jeu. Jusque là nous avions droit au suprême argument d'une ineptie totale de "ne pas tomber dans le piège" pour justifier un silence pesant et malsain. Comme si eux aussi avaient perdu la mesure de ce qui était fondamental : les droits de l'homme, la République et la démocratie !

A plusieurs reprises durant cet été, les mots de "honte" pour ma France, les mots de "pardon" à ces hommes et ces femmes désignés à la vindicte populaire ont été présents dans mon esprit. Ces mots, j'ai eu enfin le plaisir de voir qu'ils avaient été partagés.

Merci à cet avocat qui a réveillé les consciences, qui a permis de racheter un peu. ces vilénies de nos "puissants" si petits !