Pendant toute l'affaire DSK je me suis volontairement abstenue.

Je n'en pensais pas moins !

La démonstration vient d'être faite que la justice américaine n'est décidément pas la justice française. Elle donne à voir l'importance de garder la fonction du juge d'instruction qui fait notre honneur ; car il fonctionne, à charge et à décharge.

Ainsi donc le mensonge en Amérique, si tant est qu'il y ait eu mensonge sur les faits, est plus "criminel" qu'un acte sexsuel (qualifié de "viol probable" par le procureur dans son rapport)  qui laisse des traces de sperme dans les collants, dans le slip de la jeune femme, qui tuméfie ses parties intimes !

Ceci est choquant.

Ce qui est écoeurant, ce sont les réactions de nos "caciques" PS qui se réjouissent, qui attendent l'incriminé, qui se disent soulagés, qui disent que "le cacuchemard" est derrière elle (Mme AUBRY° ;

Sont-ils si loin de notre réalité et de la ..moralité pour oser s'exprimer de la sorte ?

Je laisse à votre réflexion deux expressions extérieures à la France à propos de la solution qui a été donnée en Amérique sur cette affaire.

La première provient du "Guardian"

"Sa carrière politique est finie. Elle ne devrait pas être ressucitée. Il ne peut plus forcer le respect nécessaire à un ministre de haut rang, encore moins un chef d'Etat. Un Berlusconi suffit". Ce journal anglais de gauche interpellait les socialistes français : "sa réhabilitation déshonorerait la gauche française. Le PS a déjà assez de problèmes sans se laisser humilier d'une manière aussi choquante"..l'abandon des poursuites devrait "susciter un immense embarras..Dans quel monde vivent donc les dirigeants du Parti Socialiste ?"

La deuxième provient de la déclaration de l'avocat de DSK à l'issue de l'abandon des poursuites. Elle vaut son pesant d'or. Méditez-là bien ! "Un homme ne se résume pas à une absence passagère de jugement." (c'est moi qui surligne en gras). Comme la confirmation du viel adage : "la vérité finit toujours par se savoir"

Une pétition circule à l'initiative de la psychiatre Mme SALMONA. On y lit : "c'est vrai, Nafissatou Diallo n'avait guère de chance de gagner un procès pénal (...). Cela ne prouve pas que DSK n'était pas coupable. Cela veut dire qu'aujourd'hui que la justice des hommes est bien la justice des hommes ;".