A Golfech, plus précisément.

 

En janvier 2010 , 450l d’eau radioactive sont déversés accidentellement dans l’environnement : un évaporateur qui fonctionne mal, des pompes qui tombent en panne, un joint qui fuit, une alarme que plus personne n’entend ou n’écoute parce qu’elle sonne sans arrêt…Au fond un « accident » ou « incident » comme il s’en passe des milliers chaque année dans les centrales nucléaires françaises.

Au mois de mars suivant, un taux anormalement élevé de tritium est relevé dans la nappe phréatique : une dizaine de becquerels par litre.
L’autorité de sûreté se contente alors d’adresser une lettre de suite, soit un petit avertissement.
Mais pour la première fois les associations locales affiliées à Ré »seau Sortir du nucléaire, et d’autres, veulent marquer le coup et portent plainte.

Au procès, la procureure apparemment convaincue retient deux contraventions et requiert une condamnation pour EDF : 2000 euros d’amende. Une bagatelle , mais aussi et surtout une jurisprudence à la clef- avec ce précédent les amendes pourraient pleuvoir !

 

L’avocat d’EDF ne se laisse pas démonter et voici comment il s’adresse à la procureure, avec toute la galanterie condescendante :

-         «  Madame la procureure, je vous excuse d’être tombée dans ce piège grossier parce que la matière est nouvelle pour vous »,

-         puis se tournant vers la juge :

-         - « comment un magistrat qui découvre la matière pourrait-il donner une contravention à EDF ?..Si l’Autorité de sûreté existe, c’est justement pour éviter ça. Faisons confiance à cette Autorité….Et de continuer, mais inquiet des réflexions entendues dans le public assistant au procès : 3 On ne va pas multiplier les procès à chaque lettre de suite de l’Autorité ? Vous êtes comme des ouvreurs d’une piste de ski à la veille d’un grand slalom ! Attention aux implications ! »

Si le délibéré du 29 mars 2012 suit les réquisitions de la procureure, EDF risque bel et bien de se retrouver en haut de la piste noire avec des skis foireux…

 

Ce jour, 9 février, le président de la république, affirme qu'il ne fermera pas le site nucléaire alsacien, le plus vieux, celui dont l'ASN exige une remise aux normes coûteuse pour garantir la sécurité dans un rapport rendu après la catastrophe de FUKUJIMA. Celui qui est situé sur une faille, dont pas à l'abri d'yun possible trembelement de terre futur..

Si Holande avait indiqué qu'il garderait ouvert ce même site, il y a fort à parier que le président aurait lui crié haut et fort qu'il le fermerait.
Une campagne électorale n'oblige pas à l'irresponsabilité coûte que coûte, uniquement pour porter la contradiction à son principal "adversaire" de campagne. Une campagne électorale, ne nous rend pas "bêtes" nous électeurs. Nous savons globaliser les informations que nous glanons ici ou là, et pouvons nous faire notre propre jugement sur là où se trouve l'intérêt général.

 

Curieux aussi cette affirmation. Le président va continuer à se proclamer le roi du pouvoir d'achat, l'initiateur du grenelle de l'environnement, et le chantre de la règle d'or.
Or, L'ASN, à propos des lourds travaux à engager pour nos centrales indique bien que cela renchèrira le coût de l'électricité ; une centrale construite sur une faille, il y a mieux comme respect de l'environnement ; ces lours frais à engager, et auxquels l'état devra contribuer cela ne colle pas bien avec le respect de la règle d'or.

 

Enfin, on nous a toujours présenté le nucléaire comme gage de notre indépendance énergétique ; y ont cru ceux qui voulaient y croire. L'épisode de froid actuel, nous renseigne tout à fait sur cette indépendance énergétique ! Sans oublier que le minerai du combustible employé ne se trouve pas sur le territoire français et qu'une mine est toujours susceptib le de nationalisation par le pays sur lequel elle se trouve !