expédiée le 3 septembre 2012 à

 

 

 

                                                                                  Monsieur le Président de La République

                                                                                    Elysée

                                                                                    75000  -  PARIS

 

 

Monsieur le Président de la République,

 

 

Nous vous avons élu pour effacer définitivement l’ère SARKOSY qui était la honte de la France. Nous avons souscrit pleinement à votre tirade : Moi, Président de la République…qui disait l’essentiel de ce que nous attendions de vous. Nous voulions croire à la normalité, au changement, c’est maintenant, et nous avons commencé à voir…

 

Des faits qui introduisent déjà le doute.

 

-         des ministres, pourtant directeur ou chargé de communication de votre campagne par conséquent sensés connaître sur le bout des doigts vos engagements et l’action que vous vouliez mener,  qui s’arrogent le droit d’en décider à leur guise : Monsieur Moscovici qui oublie le doublement du livret A et tergiverse en cédant aux banquiers : pourtant pour construire des logements il va falloir de l’argent : n’oublions pas , « quand le bâtiment va tout va », qui ne prend pas la mesure du problème de la vie chère  (essence, légumes, fruits, eau électricité, gaz) et qui attend que l’essence soit à son plus haut niveau depuis l’élection avant de bien vouloir prendre une mesure qui n’est pas celle promise - en effet, baisser les taxes ce n’est pas bloquer le prix, mais c’est faire payer au contribuable cette baisse et non à l’industrie pétrolière qui est épargnée  dans cette mesure même si la loi rectificative des finances l’a taxée - Monsieur VALLS qui flanche sous la pression des policiers et tergiverse sur la mise en place de mesures contre le contrôle aux faciès, qui garde la tutelle sur la politique des étrangers pour prendre des décisions ou justifier des décisions. Plus loin seront détaillées les remarques sur l’action et le comportement de ce ministre …Monsieur le premier ministre qui cède devant l’industrie pétrolière et gazière…et s’apprête sans doute à céder sur l’exploitation des gaz de schiste.. Madame TOURRAINE qui prend un décret pour écarter un laboratoire qui produit pour 10 fois moins cher une molécule identique à un autre labo donc 10 fois plus cher ..ou qui valide la politique que veut mettre en place un service hospitalier parisien de « vendre » très cher des soins à de richissimes étrangers….Sait-elle que c’est notre sécu qui a financé ces infrastructures et les recherches et la formation, ce n’est sûrement pas pour en faire un objet spéculatif ; Où est la politique et la morale politique de gauche dans ces premières mesures ou prises de position ?

-         des ministres qui, en s’exprimant dans la presse,  font parler leur ego ou leur inimitié avant tout autre considération, notamment et principalement l’intérêt du pays, et la crédibilité du gouvernement de ce pays

-         vous-même qui aviez annoncé que vous renégocieriez le traité mis au point par SARKOZY-MERKEL : et vous vous apprêtez à le faire valider par le parlement sans y avoir changer un iota ; nous y reviendrons.

-         des commissions en veux-tu, en voilà, sur « l’étude » de mesures dont vous nous aviez dit : « je ne promets que ce que je pourrai tenir » ; c’est donc que vous saviez comment les mettre en œuvre… alors pourquoi payer des gens sur le « retour » en prenant le risque politique de nous laisser penser que vous allez céder vous aussi et tergiverser pour, au final, enlever toute leur force à ces mesures que nous attendons tous, que nous voulons tous, parce que nous ne voulons plus voir les « politiciens » nous mener en bateau. Nous pensons à la réforme de la vie politique qui, elle, ne demande que du courage et pas un sou - enfin, du moins, nous espérons que vous n’allez pas nous faire « gober » qu’il faut payer plus nos élus à travers cette réforme (c’est ce que nous commençons à lire ici et là de la part des socialistes, comme des autres) -.

-         enfin, il y a eu, il y a,  Madame TRIERWEILER que nous voyons comme une épée de Damoclès menaçant chaque jour votre crédibilité, voire plus, votre sérénité pour gouverner, avec sa position ambiguë au cœur du pouvoir politique. Ce point sera aussi développé.

 

Nous développons ce qui nous pose réellement un gros problème :

 

Les décisions de Monsieur VALLS : Le premier matin où nous avons entendu qu’un campement de ROMS avait été démantelé , nous nous sommes dit : ce n’est pas vrai, nous avions honte de la France de Mr SARKOZY, nous allons aussi avoir honte de la France de Mr HOLANDE ?. Puis est venue la première justification du ministre : les préfets étaient là pour faire appliquer la loi : ne sait-il pas comme nous, qu’un préfet au moins avait refusé d’appliquer les lois iniques de la France ? Nous savons aussi qu’un préfet fait ou ne fait pas appliquer les décisions de justice, nous savons aussi en vers qui … Il tentait une deuxième explication sur France Inter à propos de Lille et Lyon : il avait fait cela en accord avec les élus socialiste de Lille et Lyon, obligeant Mme AUBRY à le cautionner….Mr COLLOMB restant muet ..ou…coi.. ! Puis, comme du temps de  Mr SARKOZY, l’Europe, puis l’ONU, nous enjoignaient, nous, la France, de respecter les droits de l’homme, puisque en effet, les ROMS, ce sont des hommes, et les conventions européennes et onusiennes. Quelle honte pour nous ! Monsieur le Président de la République, nous savons, nous, citoyens français électeurs, qu’en 2013, nous ne pourrons plus agir ainsi avec les ROMS nous devrons les garder sur notre sol : alors commençons d’ores et déjà, et ainsi nous serons fiers de dire avec vous : le changement, c’est maintenant ! Dites-le à ce ministre, il l’a peut être oublié !Et vous aurez commencé vous-même à respecter vos engagements sur ce point !

 

Ce que nous chiffonne aussi, et ce que nous vous demandons de changer dans les meilleurs délais : pourquoi cette politique des migrants relève du ministère de l’ordre et non du ministère de la justice garante, elle,  des libertés et des droits de l’homme ; croyez-vous que nous pourrons tolérer encore longtemps, que, sous votre gouvernance, les immigrants soient considérés, de facto, comme des fauteurs de trouble, et non comme ayant droit à un minimum de justice et d’humanité.

 

Enfin, nous lisons ici et là, soit pendant votre campagne, soit maintenant que vous présidez le pays, que ce ministre a les faveurs de Madame TRIERWEILER et en use pour parvenir à ces fins, sait aussi la flatter directement ou indirectement (via sa compagne violoniste devenue son amie, selon les déclarations de cette dernière) ! Où sommes-nous : à la cour avec courtisans et courtisanes autour de la reine ? Ou dans la République irréprochable : moi, Président de la République….. ! souvenez-vous ! Prenez les dispositions pour appliquer !

 

Le traité SARCOZY-MERCKEL : vous avez effectivement négocié qu’une relance soit engagée au niveau de l’Europe grâce à des fonds européens. Nous ne sommes pas tout à fait ignorants et nous en avons pris l’exacte mesure. Nous savons aussi que des questions comme la taxation des transactions financières, la régulation des banques sont  mises sur le tapis. Ces mesures sont soit aléatoires en fonction de la volonté des états, soit de long terme c’est-à-dire tout aussi aléatoires. Le problème est que ces points ne sont pas intégrés au traité. Ce traité n’a pas non plus envisagé une intégration sociale, économique et fiscale des états, qui sont des points d’harmonisation  tout à fait indispensables pour qu’une intégration monétaire, économique et politique réussisse dans l’intérêt de chacun des peuples des états européens. Le traité tel que l’a voulu MERKEL, beaucoup s’accordent à dire, y compris en Allemagne, qu’il ne résoudra pas le problème posé aux pays du SUD de l’EUROPE par le Triumvirat BCE-Europe-FMI. Nous savons comprendre qu’il ne vise qu’à tirer vers des politiques d’austérité qui, on le voit en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Irlande, en Italie ne font qu’empirer la situation de ces peuples et de ces pays. C’est la volonté du capitalisme financier sauvage que ce traité va permettre de généraliser dans l’Europe entière. Lors de votre dernière rencontre avec la chancelière, et avec le ministre de la Grèce, vous avez tenu un discours qui était digne des paroles de Mr SARKOZY au début de cette année : comme si vous aviez déjà capitulé face à MERKEL. La France n’est pas l’Allemagne, le peuple français, n’est pas le peuple allemand, vous ne pouvez pas l’ignorer, ni l’oublier car vous êtes devenu de par votre élection le garant de notre peuple et de notre pays. Faire ratifier ce traité sans débat public - de plus en confisquant le débat au parlement et au sénat puisque le premier ministre demande aux élus socialistes et de la majorité d’être des élus godillots pour la circonstance -  avant l’adoption du budget de 2013, c’est passer outre la volonté de la majorité des  français qui vous ont élu pour renégocier ce traité, et en vers qui, dès lors,  vous avez un devoir : vous expliquer sur ce qui justifie votre revirement ! C’est le moins ! Nous avons parfaitement conscience qui sont ces personnages qui ont pris le pouvoir à la tête de la Banque Européenne, de l’Italie et de la Grèce, notamment ; ils viennent tous de ce capitalisme ravageur à la Goldman Sachs à l’origine de la crise qui nous secoue et dont ils se délectent. Il va falloir beaucoup de force pour leur résister. Cette force vous ne la trouverez qu’auprès du peuple de France ! pas ailleurs !

 

Nous vous disons avec force et nous voulons vous faire prendre conscience de ceci : les français de base, vos électeurs, sont assez au fait de ce qui se passe en France et dans le monde, ils ne peuvent plus être ni leurrés, ni bernés. La démocratie participative, c’est cela qui les intéresse ; ils ne donnent plus de chèque en blanc pour 5 ans.

 

Madame TRIERWEILER. : son intrusion irresponsable dans la vie politique un certain 12 juin 2012 n’est pas la seule action qui est en cause, même si elle constitue un summum. Sa position au sein de l’état est des plus ambiguë, et nous ne saurions supporter plus longtemps cette position. Les « caricatures » ou les articles qui se propagent mettent en péril votre crédibilité, notre sérieux, en France et à l’étranger. Dès le 19 mai, je vous faisais part de cette analyse. Si on y ajoute le phénomène de cour qui apparaît de plus en plus évident, cela ne peut plus nous agréer. Faire nommer son ami auprès de vous, pour assurer votre image, en créant le poste qui n’existait pas sous SARKOZY, collaborer à un livre d’images sur votre campagne avec ce même ami, et donner la nette impression à travers ce livre d’images que vous êtes son jouet, son objet, est tout à fait déplaisant et hautement dangereux. Introduire auprès de vous un autre journaliste-écrivain pour publier un livre sur votre campagne, c’est encore jouer un rôle qui ne sied pas dans la République irréprochable que vous vouliez restaurer. Jouer le rôle d’intermédiaire entre vous et un ministre pour que ce ministre arrive à ses fins, oser rendre public ce rôle, c’est éminemment intolérable d’accepter ces agissements après vos engagements ; c’est d’ailleurs les fouler au pied et ne pas vous respecter vous et votre parole. C’est à votre gouvernance qu’il est porté atteinte.  Minauder et faire un procès à la presse (sauf Paris Match ! tiens ! tiens) sur le futile argument de publication en tenue de plage, alors que l’on prétend rester journaliste à Paris Match et donc cautionner la ligne éditoriale de ce magasine qui repose précisément sur l’étalement au fil des pages de la vie privée des célébrités, c’est nous prendre pour des idiots. C’est vous mêler à des questions d’une telle futilité, d’une telle bassesse,  que ça en est à pleurer, parce que, décidément, nous n’avons pas voter pour cela : nous retrouver avec un comportement à la SARKOZY, en pire ! (et, puis comme dit ma mère très âgée -… -  quand on ne veut pas de photos en maillot de bain , on s’habille !). Le 14 juillet, prenant la mesure du caractère irresponsable que constituait son intrusion dans les affaires politiques de la nation, vous avez cru bon de comprendre la volonté de Mme TRIERWEILER de rester journaliste. Dans les conditions existant au 14 juillet, c’était une faute. Vous devez alors conclure qu’une journaliste qui représente un contre pouvoir ne peut pas avoir un bureau, un secrétariat payés par l’Elysée pour accomplir quelque action que ce soit au sein de l’Elysée ; c’est le BA – BA de la séparation des pouvoirs. En fait, en droit, dans notre république, Mme TRIERWEILER n’a rien à voir avec le fonctionnement de l’Etat et n’a aucun droit pour prétendre disposer des moyens de l’Elysée. De plus, son attitude à « s’accrocher » à son « métier » de journaliste a eu pour effet secondaire que Madame PULVAR a pu s’intégrer dans un poste directorial d’un journal national connu propriétaire d’un banquier choisi par le ministre des finances…. Aujourd’hui on est devant une polémique, qui peut se comprendre !  Nous sommes attentifs à tout cela. C’est avec ces détails, qui en fait n’en sont pas,  que vous pouvez échouer à convaincre de votre capacité à vous imposer pour gouverner. En République, c’est comme cela, il ne peut y avoir, à votre niveau, un tel conflit d’intérêt ; on peut aussi s’étonner que cette question n’ait pas été réglée avant l’élection, qu’elle vienne en débat publiquement après l’élection, comme si Mme TRIERWEILER n’avait jamais pensé à votre réussite ! Ce même 14 juillet, vous avez annoncé en quelles circonstances Madame TRIERWEILER apparaîtrait à vos côtés. Nous voudrions y croire ! Mais nous sommes intimement persuadés que une autre décision doit être prise, tellement nous sentons que cette épée de Damoclès au-dessus de nous PEUT fondre sur nous à la moindre occasion ! Aujourd’hui, soit presque trois mois après le 12 juin ne s’écrit-il pas ici et là qu’elle prétend avoir auprès de vous droit de vie ou de mort politique sur Madame ROYAL, la mère de vos enfants ? ! Un vieil adage dit : chassez le naturel, il  revient au galop ! ce sera exactement cela !

Ne cherchez pas trop loin, le discrédit qui semble se propager, il réside là, dans ce problème qui doit être réglé, parce qu’il est un puissant révélateur.

 

Nous craignons d’être « cocu ». Nous craignons que vous ne réussissiez pas à redresser la France. Nous craignons que vous l’engagiez dans une Europe dont nous n’avons jamais voulu, parce qu’anti-démocratique, contre les peuples et pour la finance et le capitalisme sauvage. Nous craignons que vous abdiquiez et renonciez à tenir vos engagements envers nous. Nous craignons que vous ne parveniez pas à persuader vos ministres de mener la politique que vous nous avez présentée et sur laquelle nous nous sommes prononcés.

Nous ne voulons pas qu’à la prochaine élection se soient renforcées les forces extrêmes de la droite à cause du désespoir encore plus grand des petits, des sans grades, des laissés pour compte, des miséreux, des retraités, (qui devraient constituer le peuple de gauche et se reconnaître dans un gouvernement de gauche), de la désespérance à laquelle vous auriez contribué parce que vous auriez manqué à votre parole, pas su imposer la force et la volonté du peuple de France.

Nous voudrions que la France réussisse, nous voudrions que la France soit pour les peuples défavorisés la lumière, leur porte parole, leur force. Nous voudrions retrouver notre fierté devant ces hommes et ces femmes rejetés et qui viennent en confiance vers nous, sur notre sol. Nous voudrions être le peuple flambeau pour une autre Europe. Nous voudrions des ministres à la hauteur de cette France.

Il ne tient qu’à vous ; et dès lors nous serons là ! Alors , oui, le changement pourrait commencer d’ores et déjà !

 

Un dernier point. Nous apprenons que lors de son voyage en Chine la Chancelière allemande s’est pratiquement engagée sur le contrat EADS relatifs aux Airbus dans le sens que demandaient les chinois : transferts plus importants d’activités (donc de technologie) et possibilité pour les CHINOIS d’exporter, à terme, ces avions hors de la Chine. Nous savons qu’EADS est né parce que la France a bien voulu transférer sa technologie, son savoir-faire et sa recherche et coopérer avec les pays européens, dont l’Allemagne. Jusqu’à maintenant avec Mr GALLOIS, l’Allemagne a été tenue à distance pour que les intérêts français soient défendus. Aujourd’hui ce sont les Allemands qui ont toutes les commandes, nous laissant nus ! Il y a urgence à réagir pour maintenir les activités aéronautiques, notre fleuron, sur notre sol. Or nous n’avons entendu aucun ministre réagir, ni Mr Montebourg, ni Mr Ayrault, ni Mr Cahuzac, ni Mme BRIC ,ni Mr Cuvellier, seulement, au détour d’une phrase, Mr Fabius. La ré-industrialisation ça passe aussi par la défense de l’industrie existante. La chancelière a eu également une attitude d’abandon de la filière photovoltaïque au Chinois. Elle semblait parler clairement au nom de l’Europe, puisqu’elle était reçue à ce titre. Comment développer une industrie à partir du renouvellement des sources d’énergie, si l’Europe abdique devant l’industrie chinoise ? Là aussi rien !

 

Lors de votre campagne électorale, en 2011, vous avez honoré la mémoire de Mr QUEILLE, ancien Président du Conseil sous la IVème République, l’auteur de la célèbre formule prêtée à tort à Mr PASQUA : les promesses n’engagent que ceux qui y croient ! Nous avons changé d’époque !

 

C’est bien en mon nom, mais aussi au nom de beaucoup d’amis des landes, du Gers, angevins, de la région parisienne, du Loir et Cher,  de la Bretagne, de la Gironde, des Hautes Pyrénées que ce courrier vous est adressé.

A votre adresse, une des participantes lors de votre déplacement en Champagne ce vendredi 31 août a lancé ce cri : ne nous faites pas regretter le 6 mai. C’est aussi notre cri !

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Avec tout notre respect, en espérant que vous saurez nous lire et nous écouter surtout. Il n’est sans doute pas trop tard !

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, nos sentiments les plus respectueux.