Plusieurs réflexions ou informations ont circulé ces derniers temps sur plusieurs supports, sites ou Sud Ouest.

Personne n’oublie la période électorale dans laquelle nous sommes, et ces expressions doivent être lues à cette aune.

 

Je vais donc parcourir ces expressions et y ajouter mes réflexions.

 

Sur la décision du TA de Pau annulant la vente des terrains à la CC du Cap de Gascogne :

 

Victoire sans aucun doute pour ceux qui avaient initié ce procès. Mais que rapporte-t-elle à notre communauté communale ou intercommunale.

a)      certes la commune va retrouver l’intégrité de son patrimoine, mais, aujourd’hui pour quoi en faire ?

b)      de ce fait notre commune va devoir rembourser le montant de la vente (environ 100 000€), soit à l’amiable, soit au terme d’un procès dont il faudra assumer les frais.

c)      La CC du Cap de Gascogne, rendra soit à l’amiable soit a la suite du procès ci-dessus qu’elle aura également à  financer et récupérera les 100 000€.

d)      Sur le site semi officiel de la majorité de la municipalité on trouve la réjouissance du succès mais aussi ce résultat brandi à l’encontre du candidat départemental opposé supposé non clairvoyant ; mais qui peut préjuger, à l’avance, de la décision d’un juge, les arguments avancés fussent-ils, les plus judicieux. Bon on peut admettre que c’est de « bonne guerre » ! Mais ça ne leurre personne ! On aimerait enfin voir abandonnées ces pratiques d’un autre temps !

e)      Compte-tenu des dégâts qu’a provoqué au sein de la population ce dossier, je me demande s’il ne s’agit pas d’une victoire à la Pyrrhus.

 

Sur l’article de SO du samedi 14 février intitulé « le basket Saint Séverin dans la campagne »

 

Mes réflexions sont les suivantes :

D’abord, et j’ai eu l’occasion de le dire au journaliste, en période électorale, il est bon d’avancer ce dont on est sûr.

 

Il est évident que le conseil général n’avance des subventions que dans le cadre d’une convention. On ne peut pas lui reprocher d’établir un contrat ; ça fait partie d’un contrôle de la bonne utilisation de nos impôts.

Cette nécessité d’avoir à rendre les subventions déjà versées ne pouvait pas être ignorée des délégués à la CC du Cap de Gascogne ; en effet, lors de la séance du 5 mai 2014, cela a été mis sur la table ; c’est d’ailleurs à cause de cela, que, ce jour là, l’abandon de la compétence salle de basket n’avait pas été validée comme le souhaitait le président de la CC du Cap de Gascogne.

 

Ensuite est évoqué le soit disant « deux poids deux mesures »du Conseil Général en rapprochant le dossier basket landes du dossier chapelle des Jacobins. SO interrogeant le CG sur le versement de 152 000€ conclut à propos de la réponse obtenue « quinze ans après les faits difficile de dire où est la vérité ».

La vérité est bien celle que dit le CG ; il y a bien eu avant le mandat 2001 les travaux exécutés sur l’extérieur de la chapelle ; tout Saint Séverin l’a vu et ne peut pas l’avoir oublié. Cà c’est un point. Ensuite restait la réfection de l’intérieur telle que l’avait étudiée Monsieur BRETHES. En 2001, ce fut la bataille avec des chiffres erronés donnés par le candidat DALM. Quand on a pu prendre connaissance de la réalité du dossier et des chiffres, on a pu constater : le dossier était finalisé sur tout , le financement prévu, la salle de basket n’en était pas au même point d’avancement fin 2013. Ensuite pour les Jacobins les  sommes étaient plus importantes que celles dites par Monsieur Tauzin mais nettement inférieures à celles jetées en pâture par DALM (donc moi puisque j’étais sur sa liste). (D’où mon mea culpa écrit et public auprès de Monsieur BRETHES). Je suis donc aujourd’hui navrée, qu’on retombe dans ces mêmes travers.

 

Pour éclairer ce deux poids deux mesures est invoqué enfin le fait que DALM aurait appartenu en 2001 à l’écurie de Monsieur Emmanuelli. C’est faux, en 2001 la liste DALM aux municipales et le candidat Dalm aux cantonales étaient opposés à Monsieur BRETHES candidat soutenu par Monsieur EMMANUELLI. Ce n’est que bien plus tard que DALM est redevenu en odeur de sainteté au niveau départemental !

 

Ensuite il est regretté que le projet basket landes n’ait été « du début à la fin, qu’une succession d’amateurisme et de gaspillage de fonds publics ». Il faut d’abord s’interroger non pas sur la position du Conseil Général, mais sur l’attitude pendant longtemps du conseil municipal et ensuite de la CC du Cap de Gascogne ; le conseil général a incité et insistéé avec le conseil régional, c’est vrai. Il était de l’entière liberté des deux instances locales de refuser. Il n’y a pas eu refus. A partir de là, je ne sais pas comment je peux croire  le conseiller départemental que serait Monsieur TAUZIN qui s’engage à faire valider par le prochain conseil général , le retour dans l’escarcelle de la CC du Cap de Gascogne de la subvention de 440 000 €. De plus, d’une façon ou d’une autre cette somme, tout bien considéré, ce sont nos impôts soit locaux soit départementaux qui l’ont déjà financée, ce combat est dépassé, et ne changera rien pour notre propre porte monnaie.

 

Ensuite SO souligne « l’addition risque d’être salée » et s’appuie sur les déclarations de Monsieur PRUET. Le journal rappelle qu’avait circulé une probable forte augmentation de nos impôts par l’intercommunalité au moment de prendre définitivement la décision du 10 décembre 2014. Les représentants à la CC du Cap de Gascogne, semblent ne pas savoir que nous autres, mandants, avons une mémoire assez fidèle sur ce qui ce passe dans cette instance. Certes il faudra restituer cette subvention et mettre une croix sur les dépenses engagées pour rien ; mais cela était connu par ceux qui ont voté le 10 décembre pour l’abandon, et aussi par les électeurs qui étaient partisans de cet abandon ; donc il faut assumer.

Mais il faut aller plus loin avant de croire bêtement à une augmentation de nos impôts au titre de la CC du Cap de Gascogne et poser deux questions. La première : quid de la restitution par la commune de Saint Sever des 100 000€ correspondant à la vente indue des terrains ; cela viendra bien en recette dans les caisses de la communauté des communes. La deuxième : quid de la somme encaissée de 1 900 000€ et venant du Conseil Général pour la vente de haut Mauco. Sur cette opération Haut Mauco , il reste exactement, selon les déclarations de Monsieur Pruet le 5 mai 2014 aux délégués de la CC du Cap de Gascogne, 1 350 000€. Cette somme rentre dans le budget de l’intercommunalité. C’est donc une recette totale de 1 450 000€ dont va bénéficier à l’intercommunalité. Monsieur TAUZIN, qui est le responsable de la commission des finances de l’intercommunalité, saura, là très précisément, faire valoir cet état de fait pour empêcher une augmentation des impôts communautaires. Les délégués auront donc bien du mal à nous convaincre que l’abandon du projet basket landes peut être la cause de l’augmentation de nos impôts. Et, au passage, même si ses intentions étaient en fait de nous faire « accepter » le projet basket Landes, nous pouvons savoir gré au Conseil Départemental de nous avoir racheté les terrains de Haut Mauco, à ce prix là,  tout en nous enlevant une sacrée épine du pied, pour le devenir de la zone Haut Mauco.

 

A propos d’un article de sentences et d’une conclusion qui figurent sur le blog semi officiel de la majorité de l’équipe municipale daté du 18 janvier 2015 :

 

Je m’étonne, que sur ce site semi-officiel puissent se trouver des « définitions à méditer » sur le socialisme. Je m’étonne encore d’avantage que le signataire de cet article en tire  la conclusion suivante « ces quelques définitions et leurs auteurs montrent à quel point ceux qui se réclament du socialisme ont eu l’esprit perverti et sont  en pleine confusion mentale ».

 

Quelles sont ces définitions :

 

Celle tirée de Nietzsche de qui le petit Larousse dit « l’inachèvement de son œuvre a permis des interprétations réductrices ainsi qu’une récupération par des idéologues nazis ».

 

Selon le blog, et Nietzsche, donc,  « le socialisme c’est le plus d’état possible auquel doit répondre un cri opposé le moins d’état possible ».

Question ? dans la crise que nous traversons , ceux qui mettent en œuvre l’idéologie libérale effrénée n’ont-ils pas le rôle premier. Les moyens fous qu’ils ont mis en oeuvre pour piller entreprises, états, peuple, les ont conduits  vers la faillite. Seule la décision des gouvernements , donc des états, donc nous, de les financer  par milliards les a sauvés et leur a permis de repartir de plus belle dans leur course folle au pillage des peuples. Ce n’est donc pas un cri « moins d’état «  qu’ils ont poussé ; mais « au secours l’état ». Que dire encore des milliards qu,i depuis trente ans et plus, sans contrôle, sont versés par l’état aux entreprises françaises notamment pour les exonérer des charges sociales, principalement mais pas que. Ont-elles craché sur l’état ? ont-elle crié « le moins d’état possible .

 

A la suite de cela les autres définitions s’écroulent ; celle qui indique que le socialisme échoue toujours ; qu’est entrain de faire le libéralisme, d’une façon outrancière ? Ne mène-t-il pas notre économie dans le mur et ne disloque-t-il pas notre société entière  ?

Le socialisme est-il vraiment le mal incarné déguisé en bien ? N’est-ce pas au contraire le grand capital au nom du libéralisme effréné qui  utilise, sa violence, son agression, sa force, sous toute ses acceptions , physiques ou morales, pour imposer son arbitraire afin de s’en mettre plein les poches, impunément. Enfin n’est-ce pas le libéralisme qui est une idéologie confortable car en toute fin de compte les libéraux savent, par expérience et à toutes les époques,, qu’ils peuvent utiliser les corruptions et les dévoiements qui leur sont  nécessaires pour s’abstenir d’assumer la responsabilité de leurs propres actes, selon l’adage encore et toujours vrai : privatiser les bénéfices, étatiser les pertes.

 

Le petit Larousse indique que le socialisme s’est développé au 19° siècle en réaction au capitalisme. Dès 1830, les grands, Saint-Simon, Fourier Cabet, Blanc, confiants dans la raison et la bonté de l’homme, conçoivent une société où régneraient l’abondance et l’égalité. Ils mirent en pratique leur intuition et déjà mirent en place ce que nous appelons aujourd’hui les mutuelles. A leur suite des générations entières luttèrent pour améliorer, face au grand capital la condition ouvrière, non sans succès. Aujourd’hui, s’il faut s’offusquer que tant de luttes et tant d’avancées soient foulées au pied par le capitalisme outrancier d’aujourd’hui, avec la complicité des gouvernements, doit-on pour autant trouver sur un site de la majorité communale, en guise de conclusion de l’article que je viens de réfuter, cette diatribe : « ces quelques définitions…montrent à quel point ceux qui se réclament du socialisme ont eu l’esprit perverti et sont en pleine confusion mentale ». L’auteur refuse-t-il les mutuelles, la sécurité sociale, les congés payés, la retraite, l’hôpital, etc.

 

En toute fin de l’article, son auteur demande à ceux qui se réclament du socialisme quel sens ils donnent au mot démocratie ? Liberté de pensée ?

 

La démocratie c’est avant tout, pour chacun, la liberté d’avoir son opinion sans enfreindre l’insulte.

 

Chacun peut adhérer au libéralisme le plus effréné. chacun a le droit de le proclamer et de militer pour sa permanence. Mais celui-là ne peut pas insulter celui qui, à côté de lui, se reconnaît mieux dans les idées opposées au libéralisme effréné. Celui là, qui détient une parcelle de pouvoir communal, devrait se demander, avant de jeter l’anathème sur un site semi officiel de la majorité, si, par hasard, cette parcelle de pouvoir, il ne la doit pas, en partie, à quelques uns qui sont plus proches du socialisme que du libéralisme.

 

Ma liberté de m‘exprimer ne va pas sans que je m’oblige à respecter la liberté d’opinion, de penser, de l’autre.

 

 

 

 

 

 


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