Voici ce qui se pratique actuellement tout près de chez nous :

AIRE : une salariée employée depuis 2012, l’employeur lui doit 83 jours de congés payés, pour la période 2013/2016 ; et 30 jours pour la période 2016/2017 : impossible de les prendre, l’employeur refuse sous divers prétextes et ne veut pas les payer !

CASTEX : un trou dans la caisse. L’employeur sans preuve accuse le chef de bar pour le licencier et lui faire signer une reconnaissance de dette du montant du trou (17 000€)) et en prélevant tout de suite sur le solde de tout compte ; finalement il s’avère qu’il y a eu confusion comptable entre ses deux entreprises, bar et hôtel, et que de trou il n’y en a point ! Mais tout est signé et retenu.

SAINT PIERRE DU MONT : grandes surfaces. Désignation par un syndicat d’un représentant syndical ; ces personnes viennent d’être élues ; contestation des deux patrons devant la justice, qui les déboute !

PAU: 3 salariés, un directeur financier et deux comptables sont du jour au lendemain privés de toutes leurs prérogatives et ne font plus rien, même, à la faveur de travaux dans les locaux ils se retrouvent sans table de bureau, sans emplacement et sans chaises ! Ceci pendant 3 mois au bout desquels ils seront licenciés pour cause économique alors que des centaines de milliers d’euros vont se trouver transférés vers le siège à Madère !

PARIS : une salariée, seule avec enfant à charge est convoquée pour une rupture conventionnelle ; elle ne peut qu’accepter le principe et l’employeur lui indique qu’elle peut quitter l’entreprise en attendant la procédure : c’était en mars, elle attend encore et ne perçoit plus de salaire. Elle se met en congé maladie. L’employeur lui demande à la fin de son congé de ne plus venir et qu’il la licenciera alors pour faute grave au prétexte de l’absence injustifiée !

Près d’HAGETMAU : un employeur conclut un contrat de travail mensuel sur la base forfaitaire d’un salaire de 480€ par mois pour 40h de travail par mois. Pendant 10 mois il n’aura jamais respecté ses engagements, même certains mois le salarié ne percevra aucun salaire ! Ce qui le contraindra à démissionner pour chercher du travail ailleurs ! Sans parler des insultes par SMS ou MAIL adressées par l’employeur !

 

Croyez-vous que le code du travail actuel ne donne pas les mains libres aux employeurs ? Croyez-vous qu’il faille vraiment « l’assouplir » encore plus et n’en plus faire la dernière roue de secours pour les salariés, alors que jusque maintenant il est LA bouée de sauvetage, L’ELEMENT de justice et de dignité minimales dues à un être humain.

Et si quelqu’un a regardé hier soir jeudi 29 juin 28’ sur ARTE, il aura pu constater combien la journaliste allemande jubilait des perspectives de mises à mal de notre socle social !

 

Premier principe de la Déclaration des droits de l’Homme de 1789, la liberté est définie non pas comme une indépendance absolue, mais au contraire, comme fondement de lien social. Le « libéralisme » que prétend mettre en place Jupiter est très éloigné de cette acception.

 

Dans notre pays le libéralisme politique a pour fondement la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. L’article 1 « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit » affirme une humanité une, inaliénable et capable de faire usage et protéger cette liberté de se doter du « droit » contre l’arbitraire.
C’est article est à la source de l’ensemble des droits déclarés, qu’ils concernent la liberté individuelle, attachée à chaque personne, ou la liberté collective dépendante des institutions politiques qui la garantissent. A ce titre, la liberté est bien le premier principe. Mais pour les révolutionnaires, elle est plus que cela. Elle est ce qui permet d’avoir foi dans la politique. Cet article 1 est l’objet d’une ferveur dans sa prosodie même, les enfants apprennent à lire en le déchiffrant, l’amour de la liberté y acquiert une dimension poétique, chez les lettrés comme chez les peu lettrés. Reste bien sût à définir la liberté et le droit.

L’abbé Sieyès est l’un des grands théoriciens de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Selon lui, l’Etat social, qu’on pourrait aussi appeler les relations d’interdépendance en société, approfondit la liberté des hommes pourvu qu’on conçoive l’autre non comme un obstacle au bonheur, mais comme un moyen du bonheur. Ces deux conceptions du lien social fondent en fait deux manières de vivre en société ; dans un état de guerre permanente de tous contre tous ou dans un état civil de liens réciproques utiles, de secours réciproques. Etre libre, ce n’est pas se déclarer indépendant pour faire le mal, comme le dira Saint-Just en l’an II, mais affirmer son désir de l’autre, son respect de l’autre. La résistance à l’oppression est alors fondée comme droit naturel au nom d’une liberté civile qui refuse tout rapport de domination ou du droit du plus fort. Selon SIEYES, la force ne produit jamais de droit, quand la résistance à la domination en produit à coup sûr. Sont ainsi distinguées une liberté guerrière et une civile, la violence de la force oppressive et celle de la résistance à l’oppression. Dans cette tradition libérale, la violence insurrectionnelle ne peut être assimilée à la violence oppressive, que ce soit celle des pouvoirs exécutifs, celle des pouvoirs policiers du maintien de l’ordre, ou que ce soit celle des marchés financiers qui endettent les pays ou les individus.

Réfléchir à la définition de la liberté c’est non seulement un exercice métaphasique, mais aussi une manière de saisir la ligne de clivage entre une demande d’ethos démocratique comme fondation du bien commun dans la Cité partagée, et l’affirmation des seuls intérêts individuels et privés. Ces deux conceptions de la liberté sont en débat pendant la Révolution Française et le sont encore aujourd’hui plus que jamais.

Que nous prépare-t-on comme liberté ?

Tout est annoncé : le droit du patron à négocier sans contrainte juridique de gestion des conflits.

Loin des libertés publiques, un état d’exception logé dans le droit ordinaire.  L’époque aime les oxymores. Le monde occidental s’est doté d’une doctrine, « le droit pénal de l’ennemi », adaptée à des situations qui ne sont ni la guerre ni la paix. De la même manière, nous aurons un état d’urgence qui ne sera ni exceptionnel ni ordinaire. Or ce ne sont pas de simples exercices de style. Le droit pénal de l’ennemi tue le droit public et le droit pénal libéral et, accessoirement, il tue aussi ceux qui y perdent leurs droits de citoyens ordinaires. Car le droit pénal de l’ennemi n’est plus un droit visant les faits délictueux, mais un droit pénal de la dangerosité.
Considéré comme dangereux, vous basculez dans la catégorie de « l’ennemi » et n’êtes plus protégé par le droit ordinaire.
Cela autorise l’état à assigner à résidence des individus sans toujours s’appuyer sur des faits avérés. Loin de ne cibler que des terroristes, l’état d’urgence a ainsi permis d’arrêter de nombreux militants de la COP 21 . Il s’est aussi abattu sur des suspects de « délit de religion » sans qu’une enquête minutieuse et prospectrice de la présomption d’innocence n’ait été menée. L’invention de ce concept « d’ennemi » autorise aussi des chefs d’Etat dotés de pouvoirs militaires à ouvrir des kill boxes pour tuer avec des drones ceux qu’ils ont fait basculer dans cette nouvelle catégorie dénuée désormais des droits protecteurs de citoyen. Ainsi, tuant sans que la guerre ne soit explicitement déclarée, le manipulateur de drone ne pourra être accusé d’assassinat.

L’enjeu est donc de savoir si l’on pourra remettre en question le droit positif grâces à nos vieilles normes énoncées sous forme de principes issus du bloc constitutionnel, qui inclut la Déclaration des droits de l’homme de 1789, ou si la sphère juridique positive, le droit élaboré en assemblée législative, clôturera de fait la souveraineté du peuple, rabattue sur un drôle d’Etat de droit qui n’en aura que le nom désormais falsifié.
On pourra alors continuer à exploiter avec âpreté le travail humain, à déchirer des papiers des réfugiés à la frontière italienne, à assoiffer ceux de Calais, y compris des bébés, à incriminer ceux qui osent encore les aider, à arrêter des individus jugés dangereux, à tuer en dehors de tout théâtre d’opération.

Une liberté guerrière sans limite.
Bel été pour cette révolution « en marche » qu’on ose encore appeler libérale mais qui ne doit rien à la tradition de 1789, notre plus bel héritage.

 

Il y a donc tout à craindre de cette nouvelle présidence toute en duplicité qui détruit tous les fondements de la république et de la démocratie, pour mieux détruire le contrat social et le lien social fait de libertés publiques de solidarités et de fraternités.

Jupiter veut faire de la France, notre pays et notre nation, une nouvelle vaste entreprise où il dessine déjà sa vision de nouvelle gouvernance entrepreneuriale qui a comme résultat : les salariés sont taillables et corvéables à merci comme jadis pour le plus grand profit de la caste des chefs, nobles et bourgeois, grands et petits !

Et ce n’est pas la gesticulation de Mélenchon qui nous préservera de ce désastre prévisible résultat de ce fracassement en action !

 

Monsieur HOLLANDE nous a bel et bien conduits vers un régime totalitaire : seul le chef de ce régime a été la surprise, il ne s’appelle pas LE PEN mais MACRON, et c’est du pareil au même au niveau du danger qui nous menace et qui menace aussi la paix extérieure, au vu des prises de position qui s’officialisent petit à petit !

Il est urgent que nous prenions conscience de ceci, et il n’est plus temps de tergiverser pour résister à l’oppression qui se met si rapidement en place, et cette résistance est fondée sur la préservation de la liberté civile qui refuse tout rapport de domination ou du droit du plus fort !