Deux informations se sont télescopées à quelques jours de distance, mais nous concernent au plus haut chef.
L'une, a trait à la décision de la majorité municipale qui augmente le tarif assainissement de 20%. L'autre, émane du Conseil Général, qui une fois de plus décide d'apporter son concours financier aux ETS PYRENEX. Pourquoi le rapprochement de ces deux décisions ?

Il n'est nul besoin de rappeler les péripéties qui se sont déroulées ces huit dernières années sur notre station d'épuration. Il est cependant important de faire l'historique de ces péripéties.

- d'abord une volonté de l'Etat, via les services préfectoraux, de faire régner sur la commune la légalité : c'est-à-dire le respect des textes de la loi sur l'eau de 1992 au titre de laquelle les industriels doivent avoir leur propre équipement d'épuration de leurs eaux usées. L'industrie présente sur la zone industrielle de Péré est l'une des plus polluantes. En vertu de cette volonté de retour vers la légalité, un accord était intervenu entre tous les industriels usagers de la station pour en devenir propriétaire ; L'entité Pyrénex était partie prenante de cette démarche.

- ensuite, un difféent entre les propriétaires de Pyrénex les conduisait à se retirer de cette solution, la faisant capoter.

- parrallélement, (où à cause de ce différent), le sydec alors en charge de la station, et appuyé politiquement et techniquement par le Conseil Général, conseillait le maire de résister à la volonté préfectorale. Une étude était échaffaudée pour démontrer que des travaux pouvaient être réalisés sur cette station pour soit-disant en augmenter la capacité ; étude qui était présentée aux services préfectoraux. Etude qui débouchait sur un investissement de 700 000€ payés uniquement par la population et non les industriels et financés par emprunt. Ce qui généra un augmentation de 500 de la taxe de raccordement (qui passait de 150€ à 750€), la création d'un abonnement et l'augmentation de la taxe. Malgré cela, la préfecture n'admit jamais le discours du maire qui clamait "l'augmentation de la capacité" et contraignait celui-ci, sous peine de se voir refuser le PLU, à s'engager formellement dans la construction d'une nouvelle station. Celle-ci à usage exclusif de la population coûtera 1,75 milion d'euros.

- en prévision de cet investissement la majorité décidait de nous appliquer l'an dernier une augmentation de 20% sur les tarifs eaux usées ; augmentation renouvelée à l'identique à partir du 1° juin 2010 soit 40% en deux ans ! Qui dit mieux ?

- quel est le prix payé par les industriels : au terme d'une convention qui fut signée avec la plupart d'entr'eux, dés la mise en route de la station actuelle en 1996, ils ont en charge les coûts de fonctionnement soit environ moins de 200 000 euros par an. A comparer à ce que nous avons eu à notre charge , l'investissement initial plus les investissement imposés par le sydec et le conseil général, soit au total environ 2,2 millions d'euros...Les services préfectoraux tout au long du suivi du dossier exigeaient aussi de la mairie qu'elle reconsidère le contenu de ces conventions puisqu'ils constataient une rupture d'égalité de traitement entre population et industriels. Jamais à ce jour le conseil municipal n'a été saisi d'une refonte de ces conventions qui devaient être étendues à tous les industriels de Péré (certains en effet y échappaient). Que ce soit au moment du PLU, que ce soit au moment des travaux de mise au norme j'ai préché auprès des services préfectoraux et de la Cour Régionale des Comptes.

- un dernier élément à surveiller de près : les industriels sur le territoire d'Aurice on un traitement particulier. Une convention nous lie à Aurice depuis maintenant 9 ans au titre de laquelle Aurice s'est engagé à nous verser pendant 9 ans un annuité de 30 000€. Le terme est arrivé. Les industriels continuent à utiliser notre station. Cette convention doit être prorogée et aménagée puisque il y a eu accroissement de production.

En conclusion de cet historique, il est démontré que l'on nous fait payer soit à St Sever, soit au niveau départemental, pour des choses qui ne relèvent normalement que du risque de l'entreprise. Et à ce sujet, le comportement et de la commune et du département ajoute une autre rupture d'égalité de traitement : celle-ci entre les enteprises elles-même, petite et grande ( par exemple le boulanger ou le coiffeur du coin dont l'eau est la principale matière première payent plein pôt et de plus en plus cher puisqu'ils subissent les mêmes augmentations que nous- et ils ne perçoivent rien au titre par exemple d'une "restructuration financière" comme Pyrénex vient de se voir octroyer 300 000€).

Pour aller plus avant dans la réflexion et l'information. La nouvelle station donnera lieu à une enquête publique. Sera alors enjeu la décision de la majorité d'une façon très concrête. Il devra être apprécié si cette décision est conforme aux régles définies non seulement par la loi sur l'eau, mais aussi par le code des communes qui précise très clairement que les décisions du conseil municipal ne doivent pas entraîner une charge si importante que le budget des usagers s'en trouve trop grevé. A ce moment là encore il m'étonnerait que la préfecture ne revienne pas à la charge sur les conventions.

Tout ce qui précède figure dans les dossiers de la mairie. Il aurait été judicieux que l'opposition s'en soit saisie pour justifier son vote négatif. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Le même travail aurait pû être fait en ce qui concerne l'augmentation de l'eau. En effet, ce ne sont pas seulement les travaux de réhabilitation des réseux que nous payons, mais surtout une charge indue : le paiement de l'eau à Marseillon, puisque cette ressource est notre propriété, les travaux sur les châteaux d'eau, puisque en échange de la commercialisation de notre eau auprès de ses clients, Marseillon s'était engagé sur la prise en charge totale de nos trois châteaux d'eau.

Parrallélement au rôle des élus, il doit nous revenir de défendre notre porte monnaie, nos intérêts, faire cesser que l'on nous traite comme des vaches à lait..

Aussi je propose la constitution d'une association de défense des usagers de la régie des eaux de St Sever. Je vous encourage vivement à prendre vos destinées en main. Ensemble c'est tout l'environnement relatif à l'eau que nous pourrons mieux appréhender et  faire entendre nos arguments. Quand je parle d'environnement je veux dire : économie de la ressource, protecion de la ressource, fraude à l'utilisation de cette ressource puisqu'elle a été identifiée, qualité et contrôle approfondi de cette qualité. Le contact pour ce faire : a.lespes@wanadoo.fr .